Le Lézard
Sujets : Droit / Problèmes légaux, Sécurité publique, CFG

Déclaration - Le Service correctionnel du Canada prend des mesures concrètes en réponse aux résultats de l'enquête du comité d'enquête


OTTAWA, ON, le 21 janv. 2021 /CNW/ - Anne Kelly, commissaire du Service correctionnel du Canada (SCC), a fait la déclaration suivante au sujet des conclusions et des recommandations du Comité d'enquête nationale conjointe sur les circonstances entourant le décès de Marylène Levesque survenu en janvier 2020 au Québec :

« Je tiens à transmettre mes plus sincères condoléances à la famille, aux amis et aux collectivités touchés par cette terrible tragédie, surtout en cette semaine difficile à l'approche du premier anniversaire du décès de Mme Levesque. Il s'agit d'un dénouement que personne ne veut jamais voir survenir, et je suis profondément attristée que cet incident tragique se soit produit.

La sécurité publique est notre responsabilité. Elle doit être au coeur de toutes les décisions que nous prenons relativement à la surveillance des délinquants sous responsabilité fédérale dans la collectivité. Il arrive très rarement qu'un délinquant en semi-liberté commette une infraction avec violence, mais lorsqu'une telle tragédie survient, nous devons déployer tous les efforts pour en tirer des leçons et prendre les mesures qui s'imposent afin d'éviter qu'un tel incident ne se reproduise.

J'apprécie le travail des membres du comité d'enquête, qui ont apporté leur expertise, fait preuve d'objectivité et travaillé fort dans le cadre de ce processus, spécialement dans le contexte de la pandémie qui sévit. Je prends leurs conclusions très au sérieux et j'accepte l'ensemble de leurs recommandations réfléchies. Nous avons pris le temps de les examiner et de les analyser attentivement, et nous avons élaboré un plan d'action pour y donner suite. Nos mesures portent sur les thèmes suivants qui ont été cernés par le comité d'enquête : la collecte et l'échange d'information, la surveillance dans la collectivité et la formation.

Un modèle de surveillance directe est en place depuis plus de 40 ans au Québec, dans le cadre duquel les partenaires de la collectivité jouent un rôle actif dans la surveillance et la réhabilitation des délinquants en vertu d'un contrat. Ils offrent des logements et du soutien aux délinquants et sont peu nombreux, comme le CRC Maison Painchaud, à assurer la surveillance directe des délinquants en liberté conditionnelle dans la collectivité. Le SCC modifiera ce modèle de surveillance directe afin qu'il soit conforme à la pratique adoptée partout au Canada. Bien que les intervenants des CRC n'assureront plus la surveillance directe des délinquants dans la collectivité, ces centres continueront de fournir un logement aux délinquants. Nous apprécions ces partenariats, car ils sont essentiels en vue de favoriser la transition des délinquants des établissements à la collectivité.

Les principales mesures comprennent les suivantes :

Je veux être claire que le SCC n'approuve pas que les délinquants aient recours à des services sexuels ou les stratégies à l'appui du recours à de tels services. Au cours de mes 37 ans au Service, je peux affirmer avec conviction que ce n'est pas quelque chose que nous, en tant qu'organisation, appuyons dans le cadre de la gestion des délinquants. Je me suis prononcée clairement à ce sujet à l'échelle de mon organisation et, immédiatement après cet incident, j'ai ordonné la tenue d'un examen national de toutes les stratégies de surveillance dans la collectivité, lequel n'a révélé aucun autre cas similaire. J'ai également ordonné aux employés de veiller à ce que toutes nos stratégies de surveillance soient judicieuses, appropriées et conformes aux lois et aux politiques, et qu'elles servent à assurer la sécurité du public. Nous sommes tenus de respecter des normes élevées, comme nous devrions l'être, et nous devons nous assurer de prendre toutes les mesures possibles pour renforcer et protéger les collectivités que nous servons.

Je sais que ce cas a eu un effet profond sur nos employés et nos partenaires dans la collectivité, surtout ceux au Québec. Grâce, entre autres, au travail qu'accomplissent nos employés jour après jour pour assurer la surveillance des délinquants dans la collectivité, ces incidents sont extrêmement rares. Cela dit, quelque chose a mal tourné dans cette affaire, et nous avons la responsabilité envers les Canadiens et les Canadiennes de suivre la procédure établie et d'examiner adéquatement les circonstances propres aux personnes ayant participé directement à la surveillance et à la supervision de ce cas. Cela nous aidera à déterminer si des mesures d'imputabilité additionnelles sont requises.

En tant que commissaire du SCC, je suis résolue à respecter mon engagement visant à travailler étroitement avec nos employés, nos partenaires de la collectivité et les syndicats en vue de donner suite à l'ensemble des recommandations qui nous ont été présentées. Je crois que cela permettra d'apporter des changements importants à la façon dont nous assurons la surveillance des délinquants et remplissons notre mandat qui consiste à assurer la sécurité de nos collectivités. »

Faits en bref

Liens connexes

Plan d'action de la gestion du SCC 
Communiqué de presse conjoint du SCC et de la CLCC 
Document d'information sur le processus mené par le comité d'enquête 
Sommaire des principales observations et des recommandations du comité d'enquête 

Pour obtenir une copie intégrale du rapport du comité d'enquête, qui est assujetti aux mesures de protection des renseignements personnels appropriées, veuillez envoyer un courriel aux Relations avec les médias.

SOURCE Service correctionnel Canada



Communiqué envoyé le et diffusé par :