Le Lézard
Classé dans : L'environnement
Sujets : Sondages, Opinions et Recheches, Enjeux environnementaux, Plaidoyer (politique)

Comment passer de la parole aux actes en matière de développement durable?


MONTRÉAL, le 4 févr. 2020 /CNW Telbec/ - À l'heure où les feux de forêt font rage en Australie, où la météo croît en imprévisibilité et où les réfugiés meurent dans des embarcations de fortune, il devient urgent de passer de la parole aux actes en matière de développement durable. Et bien que des objectifs ambitieux aient été établis en ce domaine en 2015 par l'Organisation des Nations Unies (ONU), force est de constater que les États éprouvent des difficultés à déployer des actions concrètes qui leur permettront d'atteindre leurs cibles d'ici 2030. Des universitaires québécois - huit membres ou collaborateurs du Centre interdisciplinaire de recherche-développement durable (CIRODD) - proposent des pistes!

Luce Beaulieu, directrice exécutive du CIRODD, et Mohamed Cheriet, directeur général du CIRODD. (Groupe CNW/École de technologie supérieure)

Soulignons que ces pistes ont fait l'objet d'un article intitulé « Back to the Future: Implementing the SDGs in Canadian francophone Academia », qui a remporté le premier prix lors de la dernière International Conference on Sustainable Development.

Mais, d'abord, pourquoi est-ce si difficile pour les États de mettre en place des actions concrètes, alors qu'il est si urgent d'agir? « Il semblerait que de nombreux États peinent à mettre en oeuvre les objectifs de développement durable (ODD). Il faut dire que c'est un travail colossal que de déployer des actions qui permettront d'atteindre les cibles des 17 ODD d'ici à 2030. C'est pourquoi la collaboration et l'intelligence collective sont si importantes! », explique Luce Beaulieu, directrice exécutive du CIRODD et l'une des autrices de l'article.

Et pour trouver des solutions concrètes à des enjeux complexes, les chercheurs proposent de regrouper des personnes de divers horizons - des universitaires et des non-universitaires ainsi que des personnes originaires de diverses régions et issues de cultures variées. Cette diversité permettrait même de trouver des solutions à des questions de nature plus « sociétale ». Cette méthode, qu'on appelle la cocréation, est utilisée avec beaucoup de succès dans le domaine de l'innovation. Elle serait aussi une excellente solution de rechange à la technoscience, reconnue jusqu'à maintenant pour son inefficacité.

Que gagnerait-on à y recourir en développement durable? « Il semblerait que le côté appliqué et la diversité des points de vue de la cocréation enrichissent la nature scientifique des enjeux liés au développement durable en faisant ressortir les problématiques sociales. Elle donnerait aussi plus de crédibilité aux solutions scientifiques qui sont ensuite proposées », explique Mohamed Cheriet, directeur général du CIRODD et l'un des huit auteurs de l'article.  Elle permettrait d'apporter une saveur locale aux divers enjeux du développement durable qui ne sont pas nécessairement liés à l'environnement, mais qui peuvent découler d'inégalités sociales et économiques. Par exemple, comment le Bangladesh peut-il gérer la crise des Rohingyas ou la France, le mouvement des gilets jaunes? Ces questions sont aussi des enjeux de développement durable.

Bref, chacun de nous peut rendre le monde beaucoup plus durable. Le secret? Nous regrouper afin de créer un effet de levier sur les politiques. Après tout, les politiciens ne sont qu'un levier parmi tant d'autres.

À propos du CIRODD

Premier regroupement stratégique en développement durable au Québec, le CIRODD veut contribuer à accélérer la transformation durable et intelligente de la société québécoise par la mise en place de mécanismes d'innovation durable en mode transdisciplinaire. Pour y arriver, il compte mettre en place des approches, des outils et des méthodes de collaboration qui tireront profit des avancées technologiques, et ce, tout en intégrant les besoins, les visées et les aspirations des acteurs de terrain. 

Depuis mai 2019, le CIRODD est dirigé par le professeur Mohamed Cheriet, tandis que l'ÉTS en est l'établissement gestionnaire jusqu'en 2025. Le CIRODD compte aujourd'hui 93 chercheuses et chercheurs, provenant de 13 universités ainsi que de 5 cégeps et collèges. Centre d'expertise d'envergure mondiale, le CIRODD est membre du Sustainable Development Solutions Network (SDSN).

Une approche qui fait des petits!

Les auteurs de l'article
Back to the Future: Implementing the SDGs in Canadian francophone Academia

*Membre du CIRODD
**Collaborateurs du CIRODD

 

SOURCE École de technologie supérieure


Ces communiqués peuvent vous intéresser aussi

à 09:00
Age of Union, l'organisme environnemental sans but lucratif dirigé par...

à 09:00
ENNOVI, un partenaire de solutions d'électrification de la mobilité, présente une approche innovante de laminage du système de contact des cellules (CCS). ENNOVI a sélectionné des feuilles d'isolation et des adhésifs en polyéthylène téréphtalate...

à 08:05
Energy Vault Holdings, Inc. (« Energy Vault »), un leader dans les solutions de stockage d'énergie durable à l'échelle du réseau, a annoncé aujourd'hui la réussite des tests et la mise en service du système de stockage d'énergie par gravité Rudong...

à 07:30
Location d'autobus zéro émission pour économiser environ 5 500 tonnes d'émissions de carbone Highland Electric Fleets (Canada) ULC à devenir la première société profitant d'un financement de la BIC à louer des autobus électriques à des fournisseurs...

à 07:00
Alors que se tient le Sommet Climat Montréal, la Ville de Montréal dévoile son premier plan d'action sur la résilience face aux inondations....

à 07:00
Le ministre de la Sécurité publique et ministre responsable de la région de l'Estrie, M. François Bonnardel, ainsi que la ministre des Ressources naturelles et des Forêts et ministre responsable de la région du Bas-Saint-Laurent et de la région de la...



Communiqué envoyé le et diffusé par :