HARARE, Zimbabwe, 26 juillet 2019 /PRNewswire/ -- Prisca Mupfumira, ministre de l'Environnement, du Tourisme et de l'Hôtellerie du Zimbabwe, a été arrêtée jeudi par la Commission anti-corruption du Zimbabwe (ZACC) pour corruption présumée. Il s'agit de la première arrestation d'un haut responsable suite à la nomination, il y a deux semaines, de la nouvelle présidente de la ZACC Loice Matanda-Moyo, qui a promis d'appliquer la tolérance zéro en matière de crimes et d'obstruction.
Matanda-Moyo, qui a été détachée pour trois ans de son poste de juge à la Cour suprême, a récemment reconnu que « la corruption [était] endémique dans tous les secteurs de l'économie » et a promis de « tout mettre en oeuvre » pour s'assurer que toute personne coupable d'actes de corruption ? y compris les personnalités de haut rang ? soit traduite en justice afin de parvenir à un « Zimbabwe libre de toute corruption ».
« Lorsque nous unirons nos efforts pour combattre la corruption, nous vaincrons et nos difficultés économiques disparaîtront », a déclaré Matanda-Moyo, ajoutant que « les prisons du Zimbabwe ne chômeront pas ».
Le président Emmerson Mnangagwa a été élu il y a un an en promettant de mettre en oeuvre des réformes de grande envergure et de combattre la corruption généralisée, suite aux 37 ans de présidence de Robert Mugabe. Mnangagwa a réformé la ZACC en février, qu'il avait alors décrite comme étant « pourrie jusqu'à la moelle », et a mis en place la nouvelle agence de lutte contre la corruption, composée de neuf commissaires bipartites d'horizons divers, notamment des commissaires aux comptes, des comptables, des avocats et des agents de police.
Engageant sa volonté politique et une détermination à lutter contre la corruption, le gouvernement a récemment conféré à la ZACC le pouvoir d'arrestation, et il modifie actuellement la Loi sur le blanchiment d'argent et les produits de la criminalité afin d'y inclure une ordonnance sur les richesses inexpliquées, qui facilitera grandement la récupération des richesses mal acquises. Le gouvernement est également en train d'élaborer un projet de loi qui protègera les dénonciateurs et les témoins dans les affaires de corruption.
Si la détention de Mupfumira constitue la première arrestation d'un haut responsable, la ZACC enquête actuellement sur plus de 200 affaires de corruption. Parallèlement, la Commission des services judiciaires s'emploie à ouvrir des tribunaux spécialisés dans la lutte contre la corruption dans les dix provinces du pays, alors que des tribunaux ont déjà été ouverts dans la capitale Harare, ainsi qu'à Bulawayo, Mutare et Masvingo.
SOURCE : Zimbabwe Anti-Corruption Commission
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