Des pays européens, la Suède est celui qui est le plus permissif en matière de téléchargement illégal par le système du « peer-to-peer ». Le site de téléchargement
Pirate Bay, par exemple, est hébergé dans ce pays et bénéficie de soutien important, alors que dans d’autres pays, l’hébergement de ce type de site est formellement interdit.
Un autre exemple typique de la latitude très forte qu’ont les pirates du Web dans ce pays a été donné tout récemment dans une émission de téléréalité suédoise. Vers la fin du jeu, Peter Nilsson, un candidat, annonce que s’il gagne l’élection, 20 % de ses gains seront donnés en forme de soutien au site
Pirate Bay. Et bien sans que l’on sache si cette annonce a effectivement fait basculer les votes en sa faveur, ce candidat a remporté la compétition et
Pirate Bay a empoché la somme de 7500 dollars.
Un acte politique
Il faut dire que ce geste n’est pas qu’une provocation ou qu'un simple acte démagogique de la part du candidat suédois. En effet, dans ce pays, le piratage par le biais d’Internet et du « peer-to-peer » est un véritable débat de société. Les militants pour la culture gratuite, qui défendent le piratage par Internet comme un moyen d’accès à la culture, ont fondé un parti politique qui se présentera avec les partis politiques classiques aux élections législatives de septembre prochain. Dans la lignée de la « culture gratuite », ce parti souhaite protéger la vie privée des Suédois, abolir les brevets et légaliser le partage P2P.