La version 2.0 d'Asianux débarque en Asie. Il s’agit d'un système d’exploitation open source asiatique, né il y a cinq ans, sur lequel collaborent des Chinois, des Japonais et des Coréens. Côté chinois, on trouve le ministère de l'Industrie de l'information (MII) et l'Académie des sciences de Pékin. Le Japon est présent avec la société Miracle Linux, et c’est le Coréen Haansoft qui complète le trio.
L’idée de base de ce projet est que les entreprises occidentales qui proposent des logiciels ne s’intéressent que peu au marché asiatique pourtant très dynamique. De là vient la nécessité de proposer des produits de culture asiatique qui correspondraient mieux à des consommateurs en forte demande de développements informatiques. Par exemple, les applications occidentales ne peuvent gérer de manière correcte les caractères correspondant aux noms de famille.
En développant des logiciels créés en Asie pour des Asiatiques, les membres d’Asianux souhaitent répondre de manière concrète à ce problème. Zheng Zhongyuan, le directeur R&D de Red Flag, le partenaire chinois du projet estime que « la prise en charge de la langue est bien souvent absente de l'esprit des développeurs occidentaux. Ceux-ci n'ont pas le personnel chinois suffisant pour effectuer les tests nécessaires. »
Dans sa version 2.0, Asianux gère sans difficulté les langues anglaise, chinoise, japonaise et coréenne. Loin de «créer» un logiciel spécifique, Asianux propose des patchs qui se greffent sur le noyau Linux afin de corriger des erreurs linguistiques et de rendre compatible Linux avec le standard linguistique chinois le plus récent (GB 18030 pour les intimes), qui contient 7 000 nouveaux caractères.
À terme, les initiateurs de ce projet souhaitent « fournir une version de Linux unifiée en Asie afin de rallier autour d'Asianux le leader national de chaque pays qui entrera dans ces accords interasiatiques ».