Le syndicat représentant les plus grandes maisons de disques, la RIAA, s'apprête à lancer une nouvelle vague de procédures contre des utilisateurs de réseaux
peer-to-peer (P2P). Les internautes s'organisent aussi entre eux pour dénoncer cette tactique.
L'appel au boycott a été lancé aux États-Unis, puisque seuls les internautes américains peuvent être ciblés pour le moment par l'association qui représente des maisons de disques américaines, la
RIAA (
Record Industry Association of America). Mais le phénomène atteint des proportions internationales, puisque des internautes d'à travers le monde veulent réagir avant d'être atteints par ces mêmes procédures.
Le 8 septembre dernier, la RIAA a intenté des procédures contre 261 internautes américains. Cela avait soulevé la polémique à cause de la mise en accusation de mineurs et mêmes de personnes du 3e âge. On rapporte que 64 de ces personnes ont déjà plaidé coupable et accepté une entente à l'amiable variant entre 3000$US et 15000$US. C'est suite à ces événements et à la menace d'une récidive que le site
stopRIAAlawsuits.com a lancé un appel au boycott des 5 plus grands majors du disque représentés par la RIAA.
Même si toutes les maisons de disques représentées par la RIAA sont visées, on cible principalement les 5 plus grandes, soit
BMG,
EMI,
Sony,
Universal Music et
Warner. Le boycott s'étalera sur une semaine, mais pourrait connaître d'autres mouvements dans les villes où il y aura des mises en accusations. Comme ces 5 maisons de disque représentent 95% des disques sur le marché, il risque d'y avoir une grande répercusion sur leurs ventes.
Le mouvement au boycot rallie de plus en plus de supporters. Le 8 octobre, ils étaient 76 sites Internet à s'y joindre. Ils étaient 110 sites dix jours plus tard. Plusieurs Web Radio se joignent au mouvement, elles qui couvrent une part de plus en plus grande d'auditeurs. Pour aider les internautes à reconnaître si un CD est vendu par un major représenté par la RIAA, le site
RIAA-radar.com répertoriera tous les disques à ne pas acheter. Le mouvement encourage même les gens à acheter des disques d'artistes indépendants pendant le boycott.