OTTAWA, ON, le 24 nov. 2022 /CNW/ - Du 18 au 24 novembre 2022, nous avons souligné la Semaine mondiale pour un bon usage des antimicrobiens. La campagne de cette année demandait une collaboration intersectorielle pour préserver l'efficacité de ces médicaments cruciaux et renforcer les mesures de prévention contre la résistance aux antimicrobiens (RAM).
La RAM représente déjà un fardeau significatif pour la santé humaine, notre système de soins de santé et l'économie.
En 2018, au Canada, plus de 14 000 décès ont été associés à des infections résistantes. De ce nombre, 5 400 décès étaient directement attribuables à la RAM. En 2018, la RAM a coûté environ 1,4 milliard de dollars au système de santé canadien et a réduit le produit intérieur brut (PIB) du Canada d'environ 2 milliards de dollars.
Il s'agit d'un enjeu complexe qui nécessite une approche « Une seule santé » qui reconnaît les interconnexions entre les humains, les animaux, les plantes et leur environnement commun. « Une seule santé » encourage une approche englobant l'ensemble de la société en intégrant la médecine humaine, la médecine vétérinaire, la santé publique, la production agroalimentaire et la protection de l'environnement afin d'élaborer des programmes et des politiques visant à relever efficacement les défis actuels et obtenir de meilleurs résultats en matière de santé.
L'utilisation d'une approche « Une seule santé » nous rappelle également l'importance de surveiller les changements climatiques et leurs effets sur de graves problèmes comme la RAM. Personne n'est à l'abri des changements climatiques ou de la RAM, et ces deux crises touchent les populations de façon inégale. Comme pour la COVID-19, certaines courent un plus grand risque d'exposition et sont plus vulnérables à de graves problèmes de santé. Dans notre lutte contre la RAM, nous devons penser au-delà de la santé humaine et tenir compte de notre environnement commun en mettant particulièrement l'accent sur l'équité.
L'Agence de la santé publique du Canada travaille avec des partenaires locaux, nationaux et mondiaux pour prendre des mesures accrues et accélérées contre la RAM et préserver l'efficacité des médicaments sur lesquels nous comptons chaque jour.
Parmi les priorités, notons l'établissement d'un leadership pancanadien, l'accès à de nouveaux antimicrobiens et la préservation de l'efficacité des antimicrobiens existants et nouveaux.
Pour donner suite à ces priorités, nous devons fournir des renseignements pertinents et exacts aux intervenants, aux chercheurs, aux professionnels de la santé, aux producteurs et aux décideurs afin d'orienter la recherche, les politiques et les mesures sur les tendances nouvelles et émergentes en matière de RAM et d'utilisation des antimicrobiens.
Au Canada, l'utilisation d'antimicrobiens chez les humains continue de diminuer, ce qui est une bonne nouvelle, mais les prescriptions inadéquates sont encore courantes.
Les données du National Antimicrobial Prescribing Survey ont révélé que près de 23 % des ordonnances d'antibiotiques dans les établissements de soins de santé canadiens étaient inadéquates, en raison d'un mauvais choix d'antimicrobiens, de la posologie, de la voie d'administration ou de la durée.
Il est important de connaître les dangers et de savoir ce que nous pouvons faire aujourd'hui pour prévenir la RAM. Chaque personne peut lutter contre la RAM en faisant des choix judicieux et en approfondissant ses connaissances sur l'utilisation responsable des antibiotiques et d'autres médicaments antimicrobiens. Voici trois étapes essentielles :
Faisons tous notre part pour préserver l'efficacité des antimicrobiens et prévenir la RAM.
Dre Theresa Tam
Administratrice en chef de la santé publique
SOURCE Santé Canada
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