MONTRÉAL, le 7 févr. 2018 /CNW Telbec/ - Le 8 février 2018 sera déposée à l'Assemblée Nationale une pétition demandant qu'un moratoire soit établi sur les coupures de services aux personnes autistes (TSA) ou vivant avec une déficience intellectuelle (DI) âgées de 21 ans et plus.
Même s'il y a un sursis temporaire sur la transformation du programme d'intégration communautaire du Centre Miriam, dans lequel 123 individus TSA ou personnes vivant une DI profonde reçoivent leurs services de réadaptation, ce n'est qu'un délai. Cette bataille n'est pas encore gagnée.
Malgré les affirmations du CIUSSS Centre-Ouest et du Ministère de la Santé et des Services Sociaux, il n'y a toujours pas de garantie qu'il n'y aura pas de pertes de services pour les individus touchés par la transformation du programme.
La déclaration du CIUSSS Centre-Ouest, comme quoi ces personnes seraient soudainement «trop handicapées» pour s'améliorer, est une injustice grave. Ce type de pensée va à l'encontre de toutes les recherches cliniques des 50 dernières années qui démontrent que ces individus ont besoin de réadaptation quotidiennement, sinon elles risquent de perdre leurs acquis très rapidement et de développer des troubles de comportement.
Lorsque le gouvernement oblige les établissements à absorber les listes d'attente sans injecter des fonds pour développer des services, il s'agit d'une tâche complètement irréaliste. Ainsi, le CIUSSS Centre-Ouest a décidé de diminuer les listes d'attente en se débarrassant complètement de ces 123 personnes, indépendamment de leurs besoins et droits individuels en tant qu'humains et citoyens à part égale. Le manque de financement est de toute évidence un problème fondamental dans le réseau de la santé et des services sociaux.
Nous souhaitons rappeler aux établissements et au gouvernement que nous les tenons responsable de leurs obligations envers les personnes TSA et DI, c'est-à-dire de leur fournir des services de réadaptation et de stimulation, indépendamment de leur diagnostic, de leur âge, de la sévérité du handicap, de la maladie physique ou du lieu de résidence et ce, conformément au Cadre de référence.
La qualité de vie, la dignité et l'intégrité de ces citoyens et citoyennes ne sont pas négociables.
SOURCE Comité régional des associations pour la déficience intellectuelle - CRADI
Ces communiqués peuvent vous intéresser aussi
|