Le Lézard
Sujets : Droit / Problèmes légaux, Personnes handicapées ou invalides, Plaidoyer (politique)

Scandale - L'Institut du Tourisme et de l'Hôtellerie du Québec ne veut pas de handicapés sur sa terrasse


MONTRÉAL, le 15 juin 2017 /CNW Telbec/ - La toute nouvelle terrasse de l'Institut de Tourisme et d'Hôtellerie du Québec (ITHQ) ne sera pas accessible aux personnes en fauteuil roulant,

Logo : RAPLIQ (Groupe CNW/RAPLIQ (Regroupement des activistes pour l'inclusion au Québec))

C'est-ce qu'a appris aujourd'hui le Regroupement des activistes pour l'inclusion au Québec (RAPLIQ).

« En fait, nous avions des doutes depuis quelques semaines, mais des rumeurs circulaient à l'effet qu'elle le serait peut-être, alors on a attendu jusqu'à aujourd'hui», grogne Linda Gauthier, présidente de l'organisme. »

Elle l'a appris de l'aveu même d'une dame à l'administration. Cette dernière a été très claire :

« La terrasse de l'ITHQ rencontre les standards du Code du Bâtiment. D'ailleurs la Ville de Montréal nous a octroyé un permis comme tel. ».

LE RAPLIQ avec des militants s'est rendu sur place et a rencontré quatre (4) membres de la direction, dont cette dame, et ils ont confirmé que la terrasse ne serait pas accessible aux personnes en situation de handicap.

La raison invoquée : la sécurité. Il appert que des gens d'affaires auraient demandé à ce que l'ITHQ ait une terrasse afin que les étudiants de l'Institut puissent être formés au service en terrasse. Comme si les personnes en fauteuil roulant devenaient un danger pour eux.

L'ITHQ et la Ville de Montréal ayant octroyé le permis de construction violent tous les deux plusieurs articles de la Charte des droits et libertés de la personne, première loi au Québec, car ils font preuve de discrimination directe à l'égard des personnes en situation de handicap.

Autant l'Institut de Tourisme et d'Hôtellerie du Québec, Société d'État, que la Ville de Montréal enfreint plusieurs articles de la Charte des droits et libertés de la personne, la Charte canadienne des droits de la personne, de la Convention internationale des personnes handicapées, de la Charte montréalaise des droits et responsabilités.

Le RAPLIQ réclame la mise en accessibilité immédiate de ladite terrasse dans les dix (10) jours suivants. À défaut de quoi, ce dossier sera judiciarisé.

« Nous avons maintenant la preuve irréfutable que la Ville de Montréal et le gouvernement du Québec considèrent réellement les personnes handicapées comme des citoyens de seconde classe. » fulmine Laurent Morissette, trésorier du RAPLIQ

À propos : « Le RAPLIQ est un organisme voué à la défense et promotion des droits des personnes en situation de handicap et visant l'éradication de la discrimination souvent faite à leur égard. »

 

SOURCE RAPLIQ (Regroupement des activistes pour l'inclusion au Québec)



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