La procédure antitrust de l'Union européenne à l'encontre de Microsoft se dégonfle au fur et à mesure que les accusateurs de la firme de Redmond retirent leur plainte.
Microsoft préfère semble-t-il les compromis et les arrangements à l'amiable à la jurisprudence des tribunaux. La semaine dernière, Novell et le groupe d'industriels américain CCIA trouvaient un accord et renonçaient à poursuivre la procédure. Par le passé, Sun Microsystems et AOL Time Warner avaient eux aussi choisi un chèque de Microsoft (respectivement 1,9 milliard de dollars et 750 millions de dollars) Cette stratégie qui vise à éviter une condamnation, porte assez bien ses fruits. Sauf pour Real Networks, qui souhaite ouvertement la condamnation de Microsoft. Son directeur juridique adjoint, Dave Stewart, dit que les deux derniers compromis signés par Microsoft, avec Novell et la CCIA, «ne changent en rien le comportement anticoncurrentiel condamné par l'Union européenne. Nous continuons à soutenir la Commission.»
Lors d'un premier jugement, Microsoft a été sanctionné pour pour abus de position dominante. La condamnation porte sur une amende (497 millions d'euros) mais aussi l'obligation de fournir une version de son OS Windows sans le lecteur multimédia Windows Media Player. Microsoft a fait appel de cette décision et les instances judiciaires européennes devraient rendre un premier verdict dans les semaines à venir.