Paul Martin a fait savoir tout dernièrement aux autorités américaines que le Canada annoncerait prochainement sa décision de participer au programme de bouclier antimissile. Des sources sérieuses rapportent que la participation du Canada est « presque certaine ». La décision du Canada devrait intervenir au plus tard au mois de septembre.
Paul Martin a tout fait pendant la campagne électorale pour préparer l’opinion publique canadienne à l’entrée du pays dans ce programme militaire. Les néo-démocrates, quant à eux, affirment que ce projet mène à une militarisation de l’espace, ce que dénie Paul Martin.
Le gouvernement considère d’ores et déjà cette mesure comme nécessaire à la sécurité du Canada. Les réactions d’opposition à ce projet sont nombreuses, mais les partisans du bouclier antimissile ont déjà préparé leurs arguments. Pour eux, la souveraineté du Canada demeurera intacte, aucune arme ne sera envoyée dans l’espace et seule une station de contrôle au sol sera construite sur le sol canadien.
Certaines sources considèrent avant tout l’accord avec les États-Unis comme un moyen pour ces derniers de légitimer leur action sur le plan international. Alors que les derniers attentats internationaux ont été réalisés avec des engins de transport classiques (trains, avions), il est effectivement légitime de se demander à quoi pourrait servir un programme anti-missile hérité de la guerre froide et de la peur d’attaques de missiles communistes…