Ne trouvez-vous pas qu'il fait de plus en plus chaud sur Terre? Plus personne n'en est vraiment sûr, comme les résultats d'un congrès scientifique qui vient de se terminer lundi à Montréal le démontrent, puisqu'une nouvelle théorie accréditerait la thèse de la stabilisation ou du ralentissement du réchauffement planétaire: celle de l'obscurcissement global.
À l'heure où Kyoto semble être devenu une priorité irréalisable pour bien des gouvernements de la planète, George W. Bush sera heureux d'entendre de la bouche de certains scientifiques qu'en réalité, la planète ne se réchauffe plus mais plutôt, se refroidit. C'est ce que les recherches de scientifiques ont conclu, dernièrement dévoilées à l'Assemblé Canado-Américaine de l'Union Géophysique à Montréal.
Les scientifiques jugent que ce phénomène, appelé obscurcissement global, existe depuis les années '50 et qu'il a conduit à un affaiblissement des radiations des rayons solaires de 2 à 4% à chaque décennie.
Cette théorie repose sur l'hypothèse vérifiée que la production de gaz à effet de serre et d'hydrocarbures n'a pas uniquement mené à une augmentation de dioxyde de carbone, mais aussi à une augmentation des particules qu'ils dégagent dans l'atmosphère. Cette augmentation de la température globale aurait donc pour effet d'évaporer les nappes d'eau et d'augmenter le nombre de nuages qui, combinés aux particules polluantes, rendraient les nuages plus opaques à la lumière et aux rayons du soleil, ce qui engendrerait un obscurcissement global générateur de refroidissement.
Il semble que plusieurs preuves, autant au nord qu'au sud, démontreraient que l'évaporation des sols serait en ralentissement depuis 30 ans. Une thèse que peu osent affirmer avec certitude, si on considère que la glace au pôle nord est de plus en plus mince, que les réservoirs d'Hydro-Québec sont à sec et que la sécheresse dans certaines zones d'Afrique contraint les populations à la famine. On craint d'ailleurs, chez certains, que cette hypothèse vienne encourager les industries polluantes à ne rien faire ou faire le moins possible en matière de réduction d'émissions à effet de serre.