Le Lézard
Sujets : Droit / Problèmes légaux, Lois fédérales et d'états, CPG

Projet de loi 96, Loi sur la langue officielle et commune du Québec, le français - Le Barreau du Québec fait part de ses recommandations


MONTRÉAL, le 29 sept. 2021 /CNW Telbec/ - Le Barreau du Québec a pris connaissance avec intérêt du projet de loi 96, la Loi sur la langue officielle et commune du Québec, le français, et formule plusieurs recommandations dans le souci de la protection du public et d'une mise en oeuvre efficace et efficiente des dispositions proposées. Le volet sociétal de la mission du Barreau du Québec l'amène en effet à veiller au respect de l'un des principes fondateurs de la société, soit la primauté du droit.

« Nous appuyons l'objectif du projet de loi 96 de protéger la langue française à titre de langue de la législation et de la justice et de favoriser son utilisation par les professionnels québécois », déclare la bâtonnière du Québec, Me Catherine Claveau. « Notre intervention vise, d'une part, à proposer des mesures visant à rendre l'application de ce projet de loi plus efficace et efficiente et, d'autre part, à attirer l'attention des parlementaires sur certains enjeux préoccupants qui pourraient faire l'objet de contestations. Nos recommandations ont pour but principal de maintenir une saine administration de la justice », précise Me Claveau.

Alors qu'elle représentait le Barreau du Québec à la Commission de la culture et de l'éducation tenue aujourd'hui, Me Claveau a pris soin de rappeler que « la protection du public est au coeur de la mission du Barreau. Pour accomplir cette mission, une communication claire et efficace entre le Barreau, les avocats et les citoyens est primordiale. L'essentiel de nos recommandations est lié à cette relation », ajoute la bâtonnière. 

Dans son mémoire, le Barreau du Québec recommande d'abord des ajustements aux mesures applicables aux ordres professionnels dont, notamment :

 Le Code des professions prévoit déjà qu'un professionnel qui contreviendrait à ses obligations peut faire l'objet d'une plainte disciplinaire si le Syndic juge que le manquement constitue une faute déontologique.

Le Barreau du Québec met également en lumière certaines dispositions qui risquent d'alourdir l'administration de la justice et l'accès à celle-ci et propose des pistes de solution à cet égard.

Enfin, il attire l'attention des parlementaires sur les dispositions susceptibles de faire l'objet de contestations judiciaires, malgré la présence de la clause dérogatoire prévue à l'article 33 de la Loi constitutionnelle de 1982, puisque cette clause ne peut porter sur les droits constitutionnels que confère l'article 133 de la Loi constitutionnelle de 1867. Le Barreau rappelle que l'article 133 constitue un minimum constitutionnel résultant d'un compromis historique et confère le droit d'user de la langue française ou de la langue anglaise dans toute plaidoirie ou pièce de procédure devant les tribunaux.

Le Barreau estime donc qu'il existe un risque de contestation judiciaire notamment sur les aspects suivants :

Pour lire le mémoire du Barreau du Québec sur le projet de loi 96, cliquez ici.

Le Barreau du Québec
Le Barreau du Québec est l'ordre professionnel de plus de 28 500 avocats et avocates. Ses positions sont adoptées par ses instances élues à la suite d'analyses et de recommandations de ses comités consultatifs. Afin d'assurer la protection du public, le Barreau du Québec surveille l'exercice de la profession, fait la promotion de la primauté du droit, valorise la profession et soutient ses membres dans l'exercice du droit.

Pour connaître en primeur les nouvelles en provenance du Barreau du Québec, joignez-vous à lui sur :

Facebook

www.facebook.com/barreauduquebec 

Twitter

twitter.com/BarreauduQuebec

LinkedIn

www.linkedin.com/company/barreau-du-quebec

Instagram

www.instagram.com/barreauduquebec

 

SOURCE Barreau du Québec



Communiqué envoyé le et diffusé par :