Le Lézard
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Dépôt de mémoire dans le cadre du projet de loi 157 - La Ville de Montréal se prépare en vue de la légalisation du cannabis


MONTRÉAL, le 17 jan. 2018 /CNW Telbec/ - À quelques mois de la légalisation du cannabis au Canada, la Ville de Montréal est à pied d'oeuvre afin de s'assurer que tout sera en place le 1er juillet 2018. La Ville a ainsi soumis aujourd'hui son mémoire dans le cadre des consultations entourant le projet de loi 157, qui permettra de créer la Société québécoise du cannabis et d'en encadrer la légalisation.

« Nous avons fait nos devoirs, nous avons évalué les enjeux tant du point de vue social que de la sécurité publique. Et bien que nous accueillons favorablement le projet de loi 157, une conclusion s'impose : Montréal aura besoin d'importantes ressources afin de s'assurer que la légalisation du cannabis s'insèrera harmonieusement dans sa réalité unique et complexe », a déclaré Robert Beaudry, responsable des relations gouvernementales au sein du comité exécutif et membre du comité consultatif sur la légalisation du cannabis.

La Ville de Montréal entend mettre en place une approche qui allie la promotion des saines habitudes de vie, le vivre-ensemble et la sécurité du public en marge de la légalisation du cannabis. « D'importants efforts de prévention et d'éducation devront être menés auprès de la population, notamment des jeunes, afin de les sensibiliser à l'importance d'adopter de saines habitudes de vie et de minimiser les risques de santé qu'implique la consommation de cannabis. Dans le même esprit, nous devrons nous assurer que la légalisation du cannabis ne nuise pas au vivre-ensemble, ni au partage de l'espace public. C'est pourquoi Montréal réclame la flexibilité nécessaire pour encadrer la consommation sur les lieux publics et lors d'événements spéciaux », a expliqué Rosannie Filato, responsable du développement social et communautaire au sein du comité exécutif et membre du comité consultatif sur la légalisation du cannabis.

La cohabitation harmonieuse à Montréal sera un défi de taille qui nécessitera certainement des ressources additionnelles au sein du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) et du Service de sécurité incendie de Montréal (SIM) ainsi qu'en matière de communication et de ressources humaines. Un rapport commandé par la Ville de Montréal à la firme Raymond Chabot Grant Thornton conclut à cet effet que de 23 à 54 personnes supplémentaires devront être embauchées au SPVM et au SIM. Les impacts financiers récurrents de la légalisation du cannabis pourraient quant à eux osciller entre 4,7 M$ et 9,3 M$ par année. Sans compter les impacts financiers ponctuels, évalués entre 875 000$ et 1 M$ par année.

« Nous souhaitons que la légalisation du cannabis se fasse à coût nul pour Montréal. Pour y arriver, la Ville devra recevoir sa juste part des revenus de taxation associés à la vente de cannabis. Nous unissons ainsi notre voix à celle de nos partenaires de l'Union des municipalités du Québec afin de nous assurer que les villes soient adéquatement outillées pour s'adapter à la légalisation du cannabis. Nous estimons que Montréal devrait recevoir un tiers des revenus générés par les revenus de taxation provenant de la vente de cannabis. Nous tenons également à ce que les contributions gouvernementales suivent l'évolution des revenus et des besoins de la Ville », a soutenu Robert Beaudry.

Pour consulter le mémoire soumis par la Ville de Montréal ainsi que le rapport produit par Raymond Chabot Grant Thonrton : http://bit.ly/memoire_cannabis et http://bit.ly/rapport_RCGT.  

 

SOURCE Ville de Montréal - Cabinet de la mairesse et du comité exécutif



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