Dans un article paru dans le
American Journal of Bioethics, des chercheurs des États-Unis et des Pays-Bas ont affirmé être enfin prêts à effectuer la greffe d'un visage. Cette pratique aurait pour but de prendre le visage d'un donneur décédé et de le rattacher au crâne d'une personne défigurée de manière irréparable.
Les chercheurs affirment dans l'article qu'«[il] faut simplement effectuer la procédure. Nous pensons que [le] moment est arrivé». Ils n'ont pas encore de candidats et n'en cherchent pas présentement. Une requête a été déposée auprès des instances gouvernementales néerlandaises et l'équipe s'apprête à faire de même aux États-Unis.
Il est évident que ce genre de pratique soulève plusieurs questions d'éthique. Selon Nichola Rumsey, chercheuse au West of England University et spécialiste médicale des questions psychologiques, «les risques psychologiques sont plus complexes» que ceux présentés par l'équipe composée des chercheurs américains et néerlandais. En comparant les bénéfices aux risques encourus, elle estime que «le rapport (...) est au mieux douteux».
Ceci n'est pas le premier essai en matière de greffe de visage. Des équipes basées à Cleveland, en France et en Grande-Bretagne envisagent déjà de procéder à des greffes de ce type.