L'Europe a peut-être fait les premiers pas vers ce que les internautes attendaient pour mieux faire confiance au monde virtuel; l'utilisation des cookies se ferait désormais sous l'accord de l'internaute.
La décision du parlement européen de voter un amendement sur la protection des données privées des internautes pourrait révolutionner la navigation sur Internet. On peut en effet y lire (amendement 26) : « Les Etats membres interdisent l'utilisation des réseaux de communication électronique pour stocker des informations ou pour obtenir un accès à des informations stockées dans l'équipement terminal d'un abonné ou d'un utilisateur sans le consentement préalable explicite de l'abonné ou de l'utilisateur concerné. ».
Cela veut tout simplement dire que pour exploiter les données d'un internaute contenues dans un cookie, les sites Internet devront obligatoirement demander la permission de celui-ci et en obtenir le consentement avant de recueillir ses données. Une plus grande sécurité sur Internet impose cependant quelques contraintes. En effet, la plupart des sites utilisant les cookies en possèdent généralement sur toutes leurs pages. L'internaute pourrait alors faire face à deux, trois, voire quatre fenêtres d'autorisation à chaque visite sur ce site. La solution la plus simple à ce problème serait que le site en question présente à l'internaute un texte précis relatant l'utilisation des cookies pendant sa visite. Mais ce n'est pas tout encore...
La publicité sur Internet utilise un système de cookies. Ces derniers sont nécessaires pour compter le nombre d'internautes qui ont vu la publicité en question. Or, il est évident qu'une bannière publicitaire ne pourra pas obtenir la permission d'un internaute pour utiliser les cookies, et par conséquent, cette même bannière ne permettra plus à l'annonceur de calculer l'efficacité de sa publicité. Devant ce fait, il est à prévoir que beaucoup d'entre eux se mettent à bouder Internet, produisant ainsi des pertes potentielles de chiffre d'affaires évaluées (selon l'Internet Advertising Bureau) à 305 millions d'euros (430 M$ canadiens).
Malgré tout, cet amendement ne sera voté que vers la fin de l'année, et devra suivre le parcours désormais habituel d'intégration dans les textes officiels de chaque pays de l'union. Selon Amanda Chandleur, directrice Europe de la protection des données privées chez DoubleClick, d'autres technologies pourront être développées entre temps pour répondre à la demande de la législation.
Publié le 2001-11-13 14:33:51 dans la catégorie
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kingdodo