L'Assemblée Nationale du gouvernement québécois vient de mettre sur pied une commission parlementaire pour évaluer la concentration des médias au Québec.
Dans quelques pays, on limite le taux de concentration qu'une entreprise peut avoir dans les différents médias, tel qu'en Europe où on le limite à 30%. Au Québec,il n'existe aucune forme de limitation et les méga-fusions préoccupent présentement la ministre à la Culture ainsi que la Fédération professionnelle des journalistes. Ce dernier groupe réclament même au CRTC (Conseil de la radio-télévision canadienne) de rejeter la fusion de
Québécor et
Vidéotron/
TVA.
Rappellons que récemment,
Québécor (numéro deux des médias écrit au Canada) à fait l'acquisition de
Vidéotron/TVA (deuxième câblo-distributeur canadien) et l'achat doit être approuvé par le CRTC. Avec cette acquisition, il possède le plus gros journal écrit francophone, les deux seuls réseaux privés de télévision française et plusieurs entités du monde Internet qui sont des joueurs majeurs au pays.
Si nous rassemblons les journaux écrits de
Power Corporation (numéro un) et
Québécor (numéro deux), le taux de concentration des médias monte à plus de 96%. La Centrale des syndicats nationaux (
CSN) craint que les informations soient trop concentrées et ne circulent comme cela devrait être. Un fond de presse indépendante, pigé à même les revenus des gros joueurs, devrait être créé pour encourager la création de journaux indépendants.
Dans le passé, le gouvernement québéçois étais déjà intervenu auprès du journal
LaPresse pour lui interdire l'achat de journaux régionaux.
Publié le 2001-02-14 21:51:35 dans la catégorie
Divers par
DuFF1