Le cul-de-sac BitTorrent

Au fil des années, des mises en demeure par centaines ont été envoyées aux soi-disant utilisateurs du service BitTorrent, qui permet de télécharger des fichiers avec aise, dont certains sont livrés illégalement. Au Royaume-Uni, c'est la firme Davenport Lyons qui s'est chargée des lettres, jumelée avec la compagnie Logistep et des éditeurs du domaine des jeux vidéo tels CodeMasters et TopWare. Les avis étaient d'abord envoyés aux individus reprochés d'avoir téléchargé les jeux piratés Call of Juarez et Colin McRae Dirt.

Dans ces lettres, Davenport Lyons se veut sévère, menacant de saisir les maisons des coupables si incapables de payer leurs amendes. Certains refusent de débourser les montants requis parce qu'ils sont tout simplement innocents. En effet, la compagnie Logistep, chargée de recueillir les données des clients frauduleux, n'est pas è l'abris de l'erreur. La semaine dernière, des chercheurs ont envoyé des avis légaux chez des imprimeurs, dont les appareils sont incapables de toute action similaire.

Parmi les personnes visées, une grand-mère de 67 ans, Lucy, ou encore Jason, père de quatre enfants qui se trouvait au Moyen-Orient alors. Peu étonnant qu'aucun ''pirate'' n'a eu droit au traitement de la cour, malgré le non-paiement des dettes fixées dans les lettres. Dans le cas de Stuart, les échanges postaux perdurent depuis des mois; d"un côté, Davenport Lyons l'a étiquetté comme un coupable et refuse de voir toute alternative, et de l'autre, Stuart tente d'en finir avec une cause qui semble vouloir s'éterniser.

Selon une source inconnue, entre 40% et 50% des accusés auraient payé le montant dû, ce qui serait suffisant pour la firme d'avocats qui semble avoir lâché le morceau.



Publié le 2008-06-16 21:58:22
Auteur: Michaël Bertiaux