Oui à un meilleur accès aux soins, non au projet de loi 20

MONTRÉAL, le 13 déc. 2014 /CNW Telbec/ - Réunies dans le cadre du Conseil général de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ), des organisations représentant à la fois des médecins de famille  exerçant dans différentes sphères d'activités et la relève médicale, ont uni leurs voix à celle de la FMOQ pour condamner sans équivoque le contenu du projet de loi 20. L'approche coercitive, simpliste et mathématique à la base du projet de loi 20 risque d'avoir des conséquences négatives extrêmement néfastes pour l'accès aux soins, la qualité des soins et l'avenir de la médecine familiale.  C'est ce qu'ont tenu à dénoncer d'une voix commune les médecins suivants ainsi que le représentant des étudiants en médecine :

D^r Louis Godin pour la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec
D^re Maxine Dumas Pilon pour le Collège québécois des médecins de famille
D^r Bernard Mathieu pour  l'Association des médecins d'urgence du Québec
D^re Andrée Gagnon  pour l'Association des omnipraticiens en périnatalité du Québec
D^r Ian Ajmo  pour le Regroupement des omni-intensivistes du Québec
D^r Jean-Pelletier pour la Table des directeurs des départements universitaires de médecine de famille et de médecine d'urgence du Québec
D^r Guy-Bertin Tcheumi pour la Fédération des médecins résidents du Québec
M. Alexis Rompré Brodeur pour la Fédération médicale étudiante du Québec

« Le projet de loi 20 du ministre Gaétan Barrette propose de carrément déshumaniser la pratique de la médecine familiale en la transformant en un simple travail à la chaîne. De plus, il propose de pénaliser les médecins de famille qui prennent en charge les patients plus malades, ainsi que ceux qui prennent davantage de temps avec chacun de leurs patients. Tout cela en voulant imposer à chaque médecin de famille des quotas individuels irréalistes de patients à prendre en charge tout en prolongeant l'obligation de travailler en milieu hospitalier pour les médecins de famille québécois, un fait unique au Canada.  Cela n'a tout simplement aucun sens.  Le ministre Barrette sait-il que ce sont des êtres humains que nous soignons, pas des numéros ? Le projet de loi 20 risque d'avoir des conséquences terriblement néfastes pour nos concitoyens, voilà pourquoi nous mènerons un combat de tous les instants  au cours des prochains mois contre le projet de loi 20 » a déclaré le D^r Louis Godin, président de la FMOQ.

 Les conséquences négatives si le projet de loi 20 est adopté par l'Assemblée nationale sont nombreuses et prévisibles, et beaucoup auront un impact direct sur la qualité des soins offerts aux patients :

• qualité et continuité des soins compromises, car les médecins de famille, travaillant déjà beaucoup, risquent de suffire encore moins à la tâche ;
• consultation médicale plus courte et baisse potentielle de la qualité de l'acte médical au profit de la quantité ;
• difficulté majeure pour les médecins de famille à bien prendre en charge les patients plus vulnérables demandant davantage de temps, en raison des quotas imposés ;
• désertion de la médecine familiale comme choix de carrière par les étudiants en médecine ;
• départ à la retraite prématuré de certains médecins de famille en fin de carrière en raison des contraintes inacceptables et inexistantes ailleurs découlant du projet de loi 20.

« Le gouvernement du Québec, à travers l'approche du ministre de la Santé, est en train de compromettre l'accès à des soins médicaux de première ligne de qualité au Québec.  De plus, il met en péril tout le travail de valorisation de la médecine familiale qui s'est effectué au Québec au cours des cinq dernières années, en envoyant un message teinté d'ignorance et de mépris au sujet du travail des médecins de famille au Québec.  Les médecins de famille au Québec travaillent fort, et ce, autant dans leurs cliniques qu'en établissement.  Et ils sont prêts à en faire encore davantage pour améliorer l'accès.  D'ailleurs, la FMOQ a proposé un plan en ce sens à l'automne 2013 mais malheureusement, jamais le gouvernement n'avait démontré de l'intérêt pour discuter de cette question jusqu'à tout récemment !  Au nom de l'intérêt de nos patients et du maintien d'une médecine humaine, empathique et de grande qualité au Québec, les médecins de famille unis, disent plus que jamais NON ! au projet de loi 20 », a conclu le D^r Godin.

Syndicat professionnel représentant l'ensemble des médecins omnipraticiens du Québec, la FMOQ compte 8800 membres. Sa mission consiste à veiller aux intérêts professionnels et scientifiques de ses membres. Pour plus de renseignements sur la FMOQ, consultez son site Internet au www.fmoq.org

SOURCE Fédération des médecins omnipraticiens du Québec - FMOQ