MONTRÉAL, le 2 nov. 2024 /CNW/ - L'Association des employeurs maritimes (AEM) n'aura d'autre choix que de mettre en oeuvre, à compter du 5 novembre à 7 h, la suspension de la garantie salariale pour tous les débardeurs qui ne seront pas au travail, à l'exception des débardeurs dans le secteur du vrac et aux services essentiels. Il s'agit d'une mesure d'atténuation visant à réduire l'impact financier cumulé des grèves répétées et de la baisse des volumes au Port de Montréal.
L'AEM a proposé cette semaine d'entreprendre avec le Syndicat, sans conditions préalables, une période de négociation accélérée, avec l'appui d'un médiateur spécial désigné par le ministre fédéral du Travail, en vue de conclure une nouvelle convention collective. Le Syndicat a malheureusement décliné cette proposition.
Le Syndicat des débardeurs du Port de Montréal (SCFP, section locale 375), a plutôt décidé d'entreprendre, le 31 octobre, une grève illimitée qui bloque directement deux terminaux de TerMont et le traitement de 40% des conteneurs livrés au port. Cette décision regrettable, qui s'ajoute au refus de faire du temps supplémentaire depuis le 10 octobre, a un impact majeur sur la majorité des opérations du Port de Montréal et les actions syndicales provoquent un déplacement du cargo vers d'autres destinations.
L'AEM, après une analyse rigoureuse de la situation financière, a donc informé le Syndicat ce matin qu'elle suspendra, à compter de mardi le 5 novembre, la garantie salariale principalement chez les débardeurs affectés au transbordement des conteneurs qui ne seront pas au travail.
Actuellement, les débardeurs du Port de Montréal, qui sont en disponibilité mais qui ne travaillent pas faute de volume, reçoivent leur salaire complet chaque semaine. Cette particularité propre aux débardeurs de Montréal devrait représenter un coût d'environ 15 M$ en 2024.
Des impacts importants
Depuis 2022, les volumes ont chuté au Port de Montréal et les revenus de l'AEM ont diminué d'environ 40%. Dans ce contexte, les actions initiées par le Syndicat contraignent l'AEM à prendre des décisions difficiles, mais nécessaires, pour atténuer l'impact financier des moyens de pression sur l'organisation. L'AEM représente l'industrie auprès des travailleurs et son rôle implique d'offrir une main-d'oeuvre qualifiée afin de permettre le transport intermodal et de protéger la chaîne d'approvisionnement malgré les baisses de revenus importantes qu'elle enregistre.
Malgré les actions déplorables du Syndicat des débardeurs, SCFP section locale 375, qui perturbent, de manière répétée, la chaîne d'approvisionnement à Montréal et dans l'ensemble du pays, l'AEM demeure disposée à poursuivre la négociation avec le Syndicat, avec l'appui d'un médiateur désigné par le ministre du Travail.
SOURCE L'Association des employeurs maritimes
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