QUÉBEC, le 16 sept. 2024 /CNW/ - Le 15 septembre a marqué le deuxième triste anniversaire du lockout des débardeurs du port de Québec. Ce lockout a été possible car il y a encore absence de loi qui interdit les travailleurs de remplacement. Cela changera au mois de juin 2025 lorsque la nouvelle loi entrera en vigueur, mais en attendant, 81 personnes sont toujours dans la rue, méprisés par leur employeur.
« Le port utilise des travailleurs de remplacement, ce qui est illégal pour des compagnies sous juridiction québécoise. Notre combat a aidé le passage d'une loi qui empêchera le recours à des travailleurs de remplacement. Malheureusement, nous ne sommes pas les premiers, mais heureusement, nous avons espoir d'être les derniers. Utiliser des travailleurs de remplacement, c'est inacceptable, irresponsable et déplorable! » de déclarer Stéphane Arsenault, président du Syndicat des débardeurs du port de Québec.
Le différend qui oppose les débardeurs à la Société des arrimeurs de Québec (SAQ) repose principalement sur la question des horaires de travail. Ces salariés refusent d'être forcés de travailler jusqu'à 80 heures par semaine.
La perte d'expertise découlant de ce lockout a causé plusieurs accidents et dégâts au port. Le syndicat est choqué du manque de considération envers la santé et le bien-être des citoyennes et citoyens de la Capitale Nationale.
« Le débardage est une spécialité qui nécessite une formation de pointe. C'est une chose de mépriser les individus et leurs familles en les jetant à la rue, mais c'est plus grave lorsqu'on joue avec la santé des personnes vivant à proximité », rappelle le président du syndicat.
Une grande mobilisation des débardeurs et leurs allié.e.s est prévue le 25 septembre à Québec pour souligner les deux ans du conflit.
Comptant plus de 137 000 membres au Québec, le SCFP représente le Syndicat des débardeurs du port de Montréal ainsi que les débardeurs des ports de Québec, Trois-Rivières, Sorel et Matane, pour un total d'environ 1550 membres. Le SCFP est de plus présent dans les secteurs suivants : les affaires sociales, les communications, l'éducation, les universités, l'énergie, les municipalités, les sociétés d'État et organismes publics, les transports aérien et terrestre, le secteur mixte ainsi que le secteur incendie. Il est le plus grand syndicat affilié à la FTQ.
SOURCE Syndicat canadien de la fonction publique (FTQ)
Ces communiqués peuvent vous intéresser aussi
|