LONGUEUIL, QC, le 10 sept. 2024 /CNW/ - En cette journée de rentrée à l'Assemblée nationale, les Producteurs de grains du Québec (PGQ) enjoignent au gouvernement de profiter de cette session parlementaire pour déployer rapidement de nouvelles mesures dans le cadre de la Politique bioalimentaire. Les producteurs demandent au gouvernement du Québec de mettre de l'avant une politique de financement à long terme des pratiques agroenvironnementales ainsi qu'un meilleur soutien pour les fermes en régions périphériques.
Les obstacles auxquels font face les producteurs sont nombreux : les changements climatiques et ses défis, les taux d'intérêts, le coût des intrants agricoles ainsi que les contraintes réglementaires. Pour ces raisons, le gouvernement doit dès cet automne mettre la main à la pâte afin d'orchestrer de manière positive la suite de l'action de la Politique bioalimentaire 2018-2025.
« Les PGQ demandent que le gouvernement mette en place, une fois pour toutes, une politique de rétribution des pratiques agroenvironnementales, à la fois visionnaire et à long terme, comportant des sommes annuelles de 50 M$ pour soutenir les producteurs dans leur transition vers des pratiques plus durables et adaptées aux nouvelles réalités climatiques. Celle-ci doit s'inscrire dans la pérennité », affirme le président des PGQ, M. Christian Overbeek.
La crise des marges affecte les producteurs de grains
« L'État doit prendre en considération la réalité particulière des fermes en régions éloignées; le coût de transport plus élevé, l'accès plus restreint aux transformateurs ou encore, un choix de culture limité. Cela doit s'incarner dans un programme spécial pour les agriculteurs qui conjuguent avec ce casse-tête dans leur quotidien afin de demeurer compétitifs », ajoute M. Overbeek. Il faut dire que la Politique bioalimentaire néglige bien souvent de tenir compte du fait que les producteurs sont déjà engagés dans la modernisation de leurs pratiques agroenvironnementales et elle s'avère inadaptée pour les régions éloignées, ce qui fragilise le secteur. Les solutions mises de l'avant viendraient non seulement permettre la pérennisation des fonds, mais contribueraient à mettre en confiance les producteurs souvent contraints de se financer à même leurs propres deniers pour opérer ce virage agroenvironnemental - à plus forte raison dans le contexte d'une chute spectaculaire des marges des fermes en production de grains.
« Nous espérons que les gestes attendus et la future politique ne seront pas l'objet d'un report pour être annoncés dans le cadre d'une période préélectorale. Nous offrons toute notre collaboration au gouvernement pour y arriver. Comme l'a exprimé l'Union des producteurs agricoles (UPA) en juin dernier, le travail n'est pas terminé », conclut M. Overbeek.
En guise de rappel, les deux grandes priorités des PGQ sont :
Producteurs de grains du Québec
Les Producteurs de grains du Québec (PGQ) représentent quelque 9?500 productrices et producteurs présents dans toutes les régions du Québec. Ils produisent et commercialisent des grains de céréales, dont le maïs, le blé, l'orge et l'avoine, ainsi que des oléagineux, tels que le soya et le canola. En plus de nourrir l'ensemble des autres productions, ces aliments contribuent à une saine alimentation humaine ainsi qu'à l'épanouissement de l'économie québécoise. Cultivés sur plus d'un million d'hectares de terre, ils génèrent un chiffre d'affaires annuel de 2 milliards de dollars. La production de grains est le 3e secteur agricole québécois. La production et la transformation de grains représentent ensemble près de 20?000 emplois au Québec.
SOURCE Producteurs de grains du Québec
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