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Les proches aidants des communautés marginalisées indiquent avoir rencontré des obstacles en matière de soins au Canada


Les personnes autochtones, noires et de couleur ayant répondu au sondage affirment avoir fait l'objet de plus de discrimination et avoir accès à moins de services de soutien 

CALGARY, AB, le 9 sept. 2024 /CNW/ - La Fondation proches aimants Petro-CanadaMC continue à favoriser la sensibilisation aux proches aidants au Canada. Selon un récent sondage, élaboré en partenariat avec Léger, une majorité (68 %) de proches aidants autochtones, noirs et de couleur (PANDC) affirment avoir plus de difficulté à accéder aux services de soutien essentiels pour leurs proches. Ces proches aidants marginalisés font face à des défis pour s'orienter dans le système de santé, trouver un équilibre entre les responsabilités de leur carrière et celles de la prestation de soins et joindre les deux bouts sur le plan financier.

« De nombreux proches aidants ont quotidiennement des difficultés à obtenir le soutien dont ils ont besoin, et ce sondage révèle que les proches aidants marginalisés sont encore plus touchés, indique Leila Fenc, directrice générale, Fondation proches aimants Petro-Canada. En mettant en lumière leurs défis distincts, nous espérons favoriser la sensibilisation qui mène à un meilleur soutien pour eux dans leur rôle vital de proche aidant. »

Défis liés au système de santé Plus de la moitié des proches aidants (55 %) indiquent que l'accès aux services de soutien requis est devenu plus difficile depuis la pandémie, avec 68 % des répondants PANDC qui étaient an accord avec cet énoncé en comparaison à 50 % des proches aidants non PANDC. 

De plus, 39 % des proches aidants PANDC indiquent avoir été victimes de discrimination, ainsi que leurs proches, de la part de professionnels de la santé, en comparaison à 22 % des proches aidants non PANDC. En fait, qu'ils en aient été victimes ou non, près de la moitié (48 %) des proches aidants PANDC ont été préoccupés par des comportements discriminatoires de la part de professionnels de la santé en comparaison à 24 % des proches aidants non PANDC. 

La langue est aussi un obstacle aux soins pour les proches aidants dont la langue n'est pas l'anglais ni le français. 34 % affirment avoir fait face à des défis pour obtenir des soins médicaux pour leurs proches en raison des barrières linguistiques, en comparaison à 15 % des francophones et 22 % des anglophones.

Défis financiers et en milieu de travail accrus
La moitié de tous les proches aidants (50 %) affirment que l'inflation et les conditions économiques actuelles ont empiré le fardeau financier des proches aidants avec 60 % des hommes (par rapport à 41 % des femmes) et 58 % des personnes de moins de 55 ans (par rapport à 43 % de celles âgées de plus de 55 ans) qui en ressentent davantage les effets. Notamment, près d'un proche aidant PANDC sur 4 (24 %) indique que les économies et la planification financière à long terme sont grandement touchées par la prestation de soins, en comparaison à 13 % pour les proches aidants non PANDC. Parmi les répondants LGBTQ+, 35 % indiquent avoir des problèmes de planification financière (par rapport à 14 % des proches aidants hétérosexuels) et 20 % indiquent que la prestation de soins a affecté leur cheminement scolaire (par rapport à 6 % des proches aidants hétérosexuels). Parmi les proches aidants qui ont ou qui avaient un emploi pendant qu'ils étaient proches aidants, 39 % ont indiqué avoir manqué de 1 à 6 journées de travail par année en raison d'obligations liées à la prestation de soins, tandis que 23 % ont indiqué avoir manqué 7 jours ou plus. Dans ce groupe de proches aidants qui travaillent, ceux ayant moins de 55 ans et les PANDC s'absentent deux fois plus souvent du travail que les proches aidants non PANDC et ceux de plus de 55 ans.

Peu importe leurs antécédents, les responsabilités de proches aidants affectent aussi grandement la vie privée des proches aidants. Parmi tous les proches aidants, la prestation de soins a le plus souvent d'incidence sur les passe-temps ou les activités de loisir (34 %), les interactions sociales comme passer du temps avec les ami(e)s ou les proches (32 %) et les vacances ou les voyages personnels (28 %).

« La prestation de soins est souvent un travail fait par amour qui est sous-évalué et passe inaperçu, mentionne Mme Fenc. Nous entendons des histoires de proches aidants qui sacrifient leurs propres bien-être, aspirations professionnelles et stabilité financière pour aider leurs proches. Personne ne devrait devoir choisir entre prendre soin d'un proche et son propre bien-être et son avenir. »

Beckie Labilliois, une aînée autochtone et artiste de la Première nation Mi'kmaq Ugpi'Ganjig, a raconté son expérience personnelle comme proche aidante pour sa mère, qui souffrait de démence. « Être une proche aidante signifiait que je devais arrêter de travailler, ce qui m'a créé un énorme fardeau financier. Lorsque j'ai déménagé ma mère dans une maison de soins, nous avons fait face à des défis de communication, car elle avait recommencé à parler sa langue maternelle, et personne ne pouvait la comprendre. De plus, il y avait un manque de compréhension de nos rituels culturels, comme la purification, ce qui signifiait que je devais la sortir physiquement de l'installation pour respecter ces traditions importantes. Cela a rendu une situation déjà difficile encore plus traumatisante pour ma mère et moi. »

Le plus récent document de discussion de la Fondation proches aimants présente les points de vue des proches aidants marginalisés
Les défis mis en lumière dans les résultats du sondage ont également été repris par plusieurs participants à la table ronde de la Fondation proches aimants Petro-Canada, qui a réuni des experts de la prestation de soins, notamment des chercheurs, des professeurs, des proches aidants et des membres de la direction des organismes de soutien aux proches aidants au Canada. Les participants ont mis l'accent sur le fait que les proches aidants marginalisés paient davantage d'argent de leurs propres poches, au-delà de la moyenne signalée. Ces coûts peuvent être considérables et peser lourdement sur les proches aidants qui sont déjà confrontés à des difficultés importantes.

« Pendant les discussions de la table ronde, que nous résumons dans notre document de discussion, nous entendons de vraies histoires concernant les épreuves des proches aidants canadiens marginalisés, note Mme Fenc. Les proches aidants ont parlé de leurs sacrifices personnels, comme piger dans leurs économies, couper sur les éléments essentiels et même reporter leurs propres besoins médicaux pour prendre soin de leurs proches. Leurs voix soulignent le besoin urgent d'éliminer les obstacles rencontrés par les proches aidants marginalisés. »

Lisez le document de discussion complet, Les expériences des proches aidants canadiens marginalisés, à prochesaimants.ca.

À propos de la Fondation proches aimants Petro-Canada
Lancée en 2020, la Fondation proches aimants Petro-CanadaMC favorise la sensibilisation à la situation des proches aidants au Canada et inspire les Canadiens à apporter leur aide en récoltant des dons afin de permettre aux organismes de bienfaisance à l'échelle du pays de fournir des programmes et ressources essentiels aux proches aidants. La Fondation proches aimants est un organisme de bienfaisance canadien enregistré qui reçoit des dons de Suncor, fière propriétaire de Petro-CanadaMC, ainsi que d'autres entreprises et particuliers.

À propos de Léger Léger est la plus grande firme de sondage, de recherche marketing et analytique à propriété canadienne avec plus de 600 employés répartis dans ses huit bureaux canadiens et américains. Léger travaille avec des clients prestigieux depuis 1986. Un sondage en ligne a été mené auprès de 511 proches aidants actuels et antérieurs du 26 au 28 avril 2024 en utilisant LEO, le panel en ligne de Léger. Le panel en ligne de Léger compte environ 400 000 membres à l'échelle du pays et présente un taux de rétention de 90 pour cent. Aucune marge d'erreur ne peut être associée à un échantillon non probabiliste (c'est-à-dire un panel en ligne dans ce cas). Un échantillon aléatoire de même taille entraînerait une marge d'erreur de ±2,4 pour cent, 19 fois sur 20.

SOURCE Petro-Canada CareMakers Foundation


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