Le Lézard
Sujets : Première Nation, Plaidoyer (politique), CMG, DEI

Le gouvernement mi'gmaq de Listuguj demande un moratoire sur la pêche à la crevette dans l'estuaire et le golfe du Saint-Laurent


La ministre est demandé de délivrer des permis de pêche au homard supplémentaires pour compenser les répercussions sur les Premières Nations et l'industrie

LISTUGUJ, QC, le 6 déc. 2023 /CNW/ -Les stocks de crevettes dans l'estuaire et le golfe du Saint-Laurent sont sur le point de s'effondrer complètement. L'écosystème subit des changements majeurs causés par les changements climatiques. En effet, les températures moyennes de l'eau atteignent des sommets records. Les débarquements de crevettes n'ont jamais été aussi bas. Par conséquent, le gouvernement mi'gmaq de Listuguj demande un moratoire pour protéger les quelques crevettes qui restent.

« En tant que Mi'gmaq, nous sommes guidés par le principe d'ango'tmu'q, soit prendre soin de quelque chose avec attention. Il s'agirait d'une violation d'ango'tmu'q de continuer à pêcher la crevette, a déclaré Scott Martin, chef du gouvernement mi'gmaq de Listuguj. Nous n'allons pas pêcher notre quota l'année prochaine, et nous demandons à la ministre d'imposer un moratoire. »

Comme la température de l'eau et la prédation par d'autres espèces ne devraient qu'augmenter, les stocks de crevettes nordiques dans l'estuaire et le golfe du Saint-Laurent ne devraient pas s'améliorer dans un avenir prévisible. Comme la crevette nordique joue un rôle clé en tant qu'espèce fourragère, sa faible abondance pourrait avoir des conséquences négatives sur d'autres espèces qui en dépendent comme source de nourriture, comme le sébaste, la morue et le flétan. La faiblesse des stocks de crevettes met en évidence la vulnérabilité aux changements climatiques de l'ensemble de l'écosystème de l'estuaire et du golfe du Saint-Laurent.

Diane Lebouthillier, ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne, rencontrera les Premières Nations et les intervenants de l'industrie à Québec les 7 et 8 décembre pour discuter de l'avenir de la pêche à la crevette. Lors de ces réunions, le gouvernement mi'gmaq de Listuguj réclamera un moratoire.

« Nous devons être réalistes, a déclaré le chef Martin. Les changements climatiques ont tué la pêche à la crevette nordique. Point à la ligne. Personne ne veut être celui qui remonte la dernière crevette. »

Les pêches ne sont pas toutes dans un état aussi désastreux. Les stocks de homard, par exemple, n'ont jamais été meilleurs. Le total des débarquements et les prises par unité d'effort atteint des sommets sans précédent. Toutes les données disponibles indiquent que les stocks de homard sont sains.

Le gouvernement mi'gmaq de Listuguj considère la pêche au homard comme une occasion d'atténuer une partie des répercussions de l'échec de la pêche à la crevette. Ce pourrait aussi être une occasion pour le Canada de mettre en oeuvre les droits de pêche des Premières Nations en vertu des traités de paix et d'amitié, que la Cour suprême du Canada a confirmés dans les décisions Marshall. La ministre pourrait faire d'une pierre deux coups en délivrant de nouveaux permis de pêche au homard et en les distribuant d'abord aux Premières Nations, en reconnaissance de la priorité accordée aux pêches fondées sur les droits.

« Il n'y a jamais eu de meilleur moment pour ouvrir un nouvel accès à la pêche au homard, a déclaré le chef Martin. La gestion des pêches doit être souple face aux changements climatiques. L'eau plus chaude modifie l'écosystème, et la façon dont nous pêchons doit changer aussi. »

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SOURCE Listuguj Mi'gmaq Government



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