Le Lézard
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Rogers met en lock-out ses travailleuses et travailleurs du Grand Vancouver


Aujourd'hui, Rogers Communications Inc. a décidé de mettre en lock-out près de 300 employés du Grand Vancouver après que la section locale 1944, unité 60 du Syndicat des Métallos a déposé, vendredi dernier, un préavis de grève de 72 heures. Le syndicat avait l'intention de lancer une série de grèves tournantes après un arrêt de travail complet à partir d'aujourd'hui à midi, mais au lieu de cela, les syndiqués descendront dans la rue en brandissant des pancartes de « lockoutés ».

« Nous sommes extrêmement déçus de la décision de la direction de Rogers d'imposer un lock-out à ses travailleurs et travailleuses. C'est une atteinte honteuse à nos membres et à leurs familles », déclare le représentant syndical Jayson Little.

Les membres des Métallos chez Rogers sont des techniciens et techniciennes qui construisent, entretiennent et réparent les infrastructures et les services d'Internet, de téléphone et de télévision pour les entreprises et les domiciles.

Le 22 septembre dernier, les syndiqués ont voté à 99,6 % en faveur d'une grève, donnant à leur comité de négociation le droit de poursuivre des moyens de pression, y compris une grève illimitée. La semaine dernière, le syndicat a demandé à ses membres de limiter les heures supplémentaires et Rogers a riposté en faisant appel à des briseurs de grève pour combler les besoins en heures supplémentaires.

« Rogers peut dire que c'est dans le meilleur intérêt des clients, mais ce qui est vraiment dans le meilleur intérêt de chacun est de parvenir à un règlement négocié en mettant fin au lock-out et en revenant à la table de négociation. Imposer un lock-out sur les travailleurs est une mauvaise façon de relancer l'entreprise dans l'Ouest canadien. Les actions de Rogers auront non seulement un impact sur nos membres, mais aussi des répercussions néfastes sur les services de l'entreprise dans les collectivités », souligne Jayson Little.

Le syndicat a commencé la procédure de conciliation par l'entremise du Service fédéral de médiation et de conciliation le 3 août dernier. Les deux parties sont en négociation depuis février dernier et les employés travaillent sans nouveau contrat depuis le 23 mars.

« Nos membres ont fait leurs preuves en matière de prestation de services de qualité aux clients et méritent un traitement équitable et la sécurité de l'emploi en retour. À l'heure où Rogers doit tenir compte du bien-être à long terme de ses travailleurs et travailleuses et des collectivités desservies, l'entreprise brise la confiance en ne respectant pas son engagement avec le gouvernement fédéral en vertu duquel elle doit créer 3 000 nouveaux emplois dans l'Ouest canadien grâce à la fusion Rogers-Shaw », affirme Scott Lunny, directeur des Métallos pour l'Ouest canadien.

« Nous savons que le gouvernement n'a pas accepté la sous-traitance des emplois dans le cadre de la fusion et Rogers doit agir pour protéger et renforcer des emplois stables, alors revenons à la table de négociation pour que la sous-traitance ne soit plus une option », conclut Scott Lunny.

Le 2 octobre, les parties ont entamé une période de réflexion de 21 jours qui s'est terminée le 23 octobre. Les principales questions pour le syndicat portent sur la sous-traitance des emplois.

Le Syndicat des Métallos représente 225 000 membres dans presque tous les secteurs économiques au pays et il est le plus important syndicat du secteur privé en Amérique du Nord, comptant 850 000 membres au Canada, aux États-Unis et aux Caraïbes.

Chaque année, des milliers de travailleurs et travailleuses choisissent d'adhérer au Syndicat des Métallos en raison de sa solide expérience à créer des lieux de travail plus sains, plus sécuritaires et plus respectueux, et à négocier de meilleures conditions de travail et une rémunération plus équitable, notamment de bons salaires, de bons avantages sociaux et de bonnes pensions.

Le texte du communiqué issu d'une traduction ne doit d'aucune manière être considéré comme officiel. La seule version du communiqué qui fasse foi est celle du communiqué dans sa langue d'origine. La traduction devra toujours être confrontée au texte source, qui fera jurisprudence.



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