Le Lézard
Sujets : Sans buts lucratifs, Enfance, DEI

/R E P R I S E -- Semaine des maisons des jeunes 2023 - Malgré le sous-financement, les intervenants (es) sont engagés (es) pour nos ados!/


MONTRÉAL, le 9 oct. 2023 /CNW/ - Engagé·es pour nos ados, c'est la thématique de la 26e édition de la Semaine des maisons des jeunes du Québec (SMDJ) présentée par le Regroupement des maisons des jeunes du Québec (RMJQ) qui se déroulera du 9 au 15 octobre. Malgré la situation critique des maisons des jeunes due à un sous-financement chronique, les intervenant·es sont engagé·es à maintenir le lien significatif qui les unit aux ados québécois. D'ailleurs, selon un tout nouveau sondage réalisé auprès de plus de 400 ados québécois fréquentant les maisons des jeunes, plus de la moitié d'entre eux ont affirmé visiter leur MDJ pour parler avec les animateur·trices (54 %).

« La SMDJ est l'occasion parfaite pour nous de réitérer le caractère essentiel des maisons des jeunes (MDJ) qui sont des véritables milieux de vie pour les adolescent·es de partout au Québec alors que plus de 70 % des ados interrogé·es fréquentent leur MDJ au moins une fois par semaine et près du tiers d'entre eux la fréquente tous les jours ou presque. Nos intervenant·es sont des adultes significatifs dans la vie des jeunes, qui les encouragent, les soutiennent et les accompagnent au quotidien. Afin de leur offrir les conditions de travail qu'ils méritent, nous avons besoin d'un rehaussement important des subventions insuffisantes accordées à nos maisons », soutient Nicholas Legault, directeur général du RMJQ.

Reconnaître le travail des intervenant·es et l'importance du lien significatif à leur juste valeur
Le travail des intervenant·es en maisons des jeunes est rarement compris et reconnu pour la complexité et la variété des compétences requises. Reconnaître ce travail, c'est reconnaître tous les volets d'intervention auxquels ils contribuent aux contacts des jeunes de 12 à 17 ans : promotion de la santé et du bien-être, décrochage scolaire, toxicomanie, éducation à la sexualité, démocratie et bien plus encore?! Sans le travail des intervenant·es, les maisons des jeunes ne pourraient pas mener à bien leur mission parce que c'est grâce au lien significatif, la relation de confiance et de respect qui se développe entre l'équipe d'animation et les ados, que la sensibilisation et la prévention sont possibles.

En effet, toujours selon le même sondage, 61 % des ados considèrent important ou très important de pouvoir revoir toujours les mêmes animateur·trices à leur MDJ. De plus, le lien significatif et la confiance des jeunes envers les intervenant·es sont au coeur du projet maison des jeunes. Toujours selon ce même sondage, près d'un ado sur trois a déjà confié à son animateur·trice quelque chose qu'il n'avait jamais dit à personne auparavant. Pascal Morrissette, porte-parole du RMJQ depuis 7 ans, peut comprendre ce lien spécial qui unit les jeunes à leurs intervenant·es puisqu'il a lui-même eu la chance de tisser une relation privilégiée avec l'intervenante de la maison des jeunes qu'il fréquentait quand il était adolescent.

«?L'intervenante que j'ai rencontrée il y a des plusieurs années à la MDJ de mon quartier, Véronique, a eu un grand impact dans mon parcours et nous a grandement aidés, mes amis et moi, à cheminer. Encore aujourd'hui, on se parle quelquefois par année pour prendre de nos nouvelles, comme quoi les rencontres qu'on fait en maison des jeunes peuvent nous suivre bien au-delà de l'adolescence?», souligne Pascal Morrissette.

Un manque de financement à la mission
Comme partout ailleurs, les maisons des jeunes font face à une pénurie de main-d'oeuvre et un taux de roulement de leurs intervenant·es très élevé. Près de 60 % des jeunes ont vécu le départ d'un·e intervenant·e qu'ils ou elles appréciaient dans la dernière année. Or, cette situation n'est pas surprenante alors que les salaires ne sont pas compétitifs. En effet, près de 60 % des intervenant·es en MDJ, qui sont des professionnel·les ayant une formation spécifique et d'énormes responsabilités gagnent un salaire inférieur à 20 $/h, alors qu'en restauration rapide, les salaires de base peuvent aller jusqu'à 18 $/h.

Les maisons des jeunes au Québec ne survivent qu'avec un budget moyen d'à peine 156 000 $ par année. Ce montant comprend les charges des salaires, du fonctionnement ainsi que des services et des activités aux adolescent·es des communautés desservies. Cela représente à peine le tiers de leurs besoins pour un fonctionnement de base. Sans un rehaussement significatif de leur financement, les maisons des jeunes ne pourront continuer leurs activités si essentielles aux jeunes de partout au Québec. 

SMJD 2023 : Une foule d'activités pour démontrer l'engagement des équipes?!
Plusieurs activités auront lieu partout à travers le Québec afin de souligner le travail incroyable des équipes en MDJ. Pour connaître les activités organisées pendant la SMDJ, veuillez communiquer directement avec la MDJ la plus proche en parcourant la liste des membres du RMJQ!

À propos du RMJQ
Les maisons des jeunes (MDJ) accompagnent les adolescent·es à devenir des citoyens critiques, actifs et responsables au sein de la société, tout en offrant un lieu d'échange et de rencontre favorable au développement de leur plein potentiel. Le RMJQ s'étend à travers l'ensemble des régions au Québec et soutient le développement de 226 maisons des jeunes qui représentent plus de 300 milieux de vie en défendant les droits des jeunes qui les fréquentent. Avec tous les membres du RMJQ, les ados développent leur pouvoir d'action et bénéficient d'une expérience riche et vivante.

Visionnez la vidéo de la SMDJ ici.

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SOURCE Regroupement des maisons des jeunes du Québec



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