Le Lézard
Sujets : Sondages, Opinions et Recheches, Femme, DEI

Dévoilement des résultats préliminaires du projet Perspectives féministes sur les profilages et les discriminations policières : Un sentiment de méfiance envers les forces de police chez les femmes


MONTRÉAL, le 6 oct. 2023 /CNW/ - La Table de groupes de femmes de Montréal (TGFM) dévoilait hier soir au Resto Plateau les résultats de la première phase de son projet Perspectives féministes sur les profilages et les discriminations policières, qui examine les rapports entre les Montréalaises et les forces de police, de sécurité privée et de la Société des transports de Montréal.

Mené en collaboration avec six organismes membres et alliés, le projet a compilé les résultats de 540 réponses à un sondage et la parole de 4 groupes de discussion auprès d'une majorité de femmes et d'une minorité de personnes s'identifiant comme queer, trans, non-binaire ou autre. « 60% des répondant·es rapporte avoir des sentiments négatifs ou très négatifs à l'égard des forces policières », constate Laura Carli, chargée de projet à la TGFM. Ce sentiment est partagé par le ¾ des répondant·es blanc·hes, ce qui démontre que cette perception négative correspond à la majorité des répondant·es, peu importe leur origine ethnique ou culturelle.

Des 540 répondant·es au sondage, plus de 200 ont eu besoin de faire appel au SPVM mais ne l'ont pas fait. De nombreux motifs sont évoqués pour expliquer la méfiance des femmes envers les forces de police : l'inefficacité des interventions, l'insensibilité des agent·es, la difficulté de se confier à des inconnu·es en cas d'événement intime, la peur de ne pas être crue, des procédures trop longues, etc. « Même si la méfiance est généralisée, elle s'ancre différemment dans la réalité de certains groupes démographiques, nuance Laura Carli. Par exemple, les femmes autochtones en situation d'itinérance rapportent vivre beaucoup de violence policière, ainsi que de la part des constables de la STM et des agents de sécurité privée dans les commerces qu'elles fréquentent ».

La deuxième phase du projet consistera à proposer et à mettre en oeuvre des solutions concrètes pour répondre aux enjeux. « Nous souhaitons que ce projet sensibilise les personnes ayant le pouvoir d'améliorer les pratiques actuelles des forces de l'ordre et mobilise une volonté politique pour qu'il y ait davantage de ressources et moins de profilage », conclut Laura Carli.

SOURCE Tables des groupes de femmes de Montréal



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