GASPÉ, QC, le 6 sept. 2023 /CNW/ - La Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) rend aujourd'hui publiques les conclusions de son enquête sur l'accident du travail ayant coûté la vie à un charpentier-menuisier, sur un chantier de construction de l'entreprise 2156-1618 Québec inc. connue sous le nom de Fermes PineCrest, le 31 octobre 2022, à Shigawake, en Gaspésie.
Le jour de l'accident, le charpentier-menuisier s'affairait à la rénovation de la toiture du bâtiment administratif. Il se trouvait près du sommet du toit et prenait appui sur les lattes servant d'assise au revêtement métallique qu'il installait. Il ne portait pas de harnais de sécurité avec liaison antichute, et aucune autre mesure de protection n'était en place. À un certain moment, le propriétaire et un autre travailleur, qui se trouvaient sur la véranda, ont entendu un bruit anormal et ont constaté que le charpentier-menuisier avait fait une chute d'environ 4 m, pour atterrir sur la véranda. Les secours ont été appelés sur les lieux, et le charpentier-menuisier a été transporté à un centre hospitalier, où son décès a été constaté.
L'enquête a permis à la CNESST de retenir deux causes pour expliquer l'accident :
À la suite de l'accident, la CNESST a suspendu les travaux sur la toiture du bâtiment étant donné que les travailleurs étaient exposés à une chute de plus de 3 m, qu'aucune mesure n'avait été prise pour prévenir une chute par le maître d'oeuvre et qu'aucun des travailleurs ne portait un harnais de sécurité relié à un système d'ancrage par une liaison antichute. L'employeur s'est conformé à ces exigences, et la CNESST a autorisé la reprise des travaux le 15 novembre 2022.
Les chutes de hauteur peuvent survenir dans plusieurs milieux de travail. Les chutes de plus de 3 m peuvent entraîner de graves conséquences. Les travailleurs et travailleuses du milieu de la construction sont particulièrement à risque.
Ainsi, lorsque les travailleurs sont exposés à un danger de chute de plus de 3 m, l'employeur doit installer des garde-corps pour éviter les chutes, ou utiliser un autre moyen sécuritaire équivalent. Si ce n'est pas possible, il doit s'assurer que les travailleurs utilisent un harnais de sécurité relié à un point d'ancrage prévu à cet effet.
Par la loi, l'employeur est tenu de prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé et assurer la sécurité et l'intégrité physique et psychique de ses travailleurs. Il a également l'obligation de s'assurer que l'organisation du travail ainsi que les équipements, les méthodes et les techniques pour l'accomplir sont sécuritaires.
Les travailleurs doivent faire équipe avec l'employeur pour repérer les dangers et mettre en place les moyens pour les éliminer ou les contrôler.
Rapport d'enquête : http://www.centredoc.cnesst.gouv.qc.ca/pdf/Enquete/ed004384.pdf
Photo (libre de droits) | Source : https://bit.ly/45suxw2
Pour plus d'information sur la santé et la sécurité liée à la protection contre les chutes :
Chute de plus de 3 mètres | CNESST
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Source : | Isabelle Raymond, responsable des communications |
SOURCE Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail
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