Le Lézard
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176 jours plus tard, plus de 700 défunts toujours en attente d'être inhumés au Cimetière Notre-Dame-des-Neiges : Les familles dénoncent l'hypocrisie du cimetière et du syndicat CSN


MONTREAL, le 7 juill. 2023 /CNW Cision/ - Depuis le 12 janvier 2023, les familles des défunts devant être inhumés au Cimetière Notre-Dame-des-Neige (NDDN) sont dans l'impossibilité d'inhumer leurs morts avec honneur et dignité en raison du présent Conflit de travail.

Le porte-parole de L'Association pour la défense des droits des défunts et des familles du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges (l'Association), Monsieur Paul Caghassi, interpelle le Cimetière et le Syndicat, à retourner au travail tout en continuant à négocier.

Le Syndicat et le Cimetière ne peuvent plus prétendre hypocritement protéger l'intérêt des familles alors qu'ils font clairement passer leurs intérêts avant ceux des familles alors qu'ils éternisent le conflit. Les deux parties ne sont que des opportunistes qui savent très bien que les morts ne peuvent plus crier pour se faire entendre.  Le droit de grève ou le droit au lock-out n'est pas illimité, et ces droits ne peuvent passer avant la dignité humaine.

Les familles endeuillées sont dépassées par le manque d'empathie du syndicat et du Cimetière NDDN.  Or, lorsque la mort frappe, la priorité est de primer la dignité humaine et le respect des dernières volontés qui priment, pas le renouvellement de la prochaine convention collective. Une société qui ignore ses morts crache dans les faits sur ses vivants. Les morts ne sont pas des produit de consommation.

Les morts ne sont pas de simple « biens » fabriqués dans une usine. Ils ne peuvent pas non plus être remplacés par un autre produit acheté ailleurs pour moins cher sans aucune conséquence. Or, les morts sont là et ils demeurent parmi nous.  Bien qu'ils soient silencieux, ils sont mortellement présents.

La survenance d'un décès dans une famille n'est rien de moins qu'un sinistre, un cataclysme, voire une apocalypse. Dès lors, les familles se retrouvent démunies et sans ressource comme dans une zone de guerre. Or, au Québec on tente de gérer votre cataclysme comme une simple une crevaison lors d'une WE convivial, et cela, pour autant que vous ne fassiez pas trop de bruits.

Gérer ce conflit de travail comme un qui survient dans une usine de chaussures est une insulte envers notre peuple. C'est indigne de nos valeurs. C'est indigne de notre gouvernement s'il entend gérer ce conflit comme une « shop à souliers » alors qu'il se dit à l'avant-garde de la bienveillance et de la solidarité sociale.

Monsieur Legault, Monsieur Boulet, une société laïque ne veut pas dire une société léthargique ou fantomatique, Il faut se dresser et agir afin de protéger les valeurs humaines. Vous avez joué les champions avec les vivants durant la pandémie, mais que voulez faire maintenant avec nos morts?  Où êtes-vous ?  Que faites-vous ?  Souhaitez-vous toujours gérer un « conflit d'usine » ou bien vous souhaitez vous élever et tracer enfin une ligne que personne n'a jamais tracé ? Êtes-vous des technocrates ou des visionnaires. Qui êtes-vous ?

Nos valeurs fondamentales et la dignité humaine ne peuvent être régies par les même règles que celles qui régissent nos conflits dans nos usines. Un coup de barre s'impose ! Ce n'est pas parce-que les morts ne votent pas qu'ils n'existent pas. Ne pas agir prouvera simplement que les familles ne sont pas électoralement significatives. Nous pensons qu'un électrochoc doit être envoyé à toutes les parties au conflit de travail.

En l'absence d'un accord immédiat l'Association invite les familles de retirer leurs défunts des reposoirs (charniers réfrigérés) et de les inhumer ailleurs afin que leur quiétude ne soit plus jamais souillée par un vulgaire conflit de travail et des intérêts purement monétaires, parce-que c'est dorénavant la marque de commerce de ce Cimetière et des syndicats qui y sont associés.

L'Association demande respectueusement à tous les acteurs d'intervenir significativement: Monsieur Legault, Monsieur Boulet, Monseigneur Lépine et Madame Senneville, vos responsabilités sont engagées dans ce conflit est indigne. Gérer les morts comme on gère la production d'une usine de chaussures est ignoble. Tous les acteurs ont les mains sales.

SOURCE L'Association pour la défense des droits des défunts et des familles du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges



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