SHERBROOKE, QC, le 22 mars 2023 /CNW/ - La Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) rend aujourd'hui publiques les conclusions de son enquête sur l'explosion ayant blessé gravement cinq personnes et détruit le bâtiment du Centre de valorisation des aliments (CVA), le 23 mars 2022, à Sherbrooke.
Chronologie de l'accident
Le CVA était un complexe dans lequel plusieurs entreprises agroalimentaires pouvaient avoir accès à différentes installations, dont une cuisine industrielle pour la production et la transformation alimentaire.
Le jour de l'accident, dès 5 h 30, à leur arrivée dans l'établissement, certaines personnes travaillant pour différents locataires et employeurs ont senti une odeur suspecte et concentrée s'apparentant à l'odeur d'oeufs pourris dans le secteur de la cuisine. Vers 8 h 15, une des personnes présentes sur place s'est rendue à la cuisine industrielle, où deux autres individus s'affairaient à mettre des aliments dans un four. Elle a échangé avec l'un d'eux, qui lui a indiqué avoir déjà senti cette odeur par le passé et qu'elle était attribuable à un drain bouché. Après cette discussion, la personne est retournée au local de son employeur. Quelques secondes plus tard, une explosion attribuable à une fuite de propane est survenue, entraînant des dommages au bâtiment ainsi qu'un incendie. Les occupants ont évacué l'établissement, et les secours ont été appelés sur les lieux. En tout, cinq blessés ont été transportés vers des centres hospitaliers.
Causes de l'accident
L'enquête a permis à la CNESST de retenir trois causes pour expliquer l'accident :
À la suite de l'accident, la CNESST a rendu une décision interdisant l'accès au site de l'entreprise étant donné que le bâtiment était endommagé et qu'il a été fragilisé à la suite d'une explosion suivie d'un incendie. L'accès au bâtiment a été autorisé seulement aux enquêteurs en explosion et incendie, sous la supervision d'un inspecteur de la CNESST. Le bâtiment a été démoli quelques mois plus tard.
Comment éviter un tel accident
Pour prévenir les accidents, des solutions existent, notamment :
Par la loi, l'employeur est tenu de prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé et assurer la sécurité et l'intégrité physique de ses travailleurs. Il a également l'obligation de s'assurer que l'organisation du travail ainsi que les équipements, les méthodes et les techniques pour l'accomplir sont sécuritaires.
Les travailleurs et travailleuses doivent faire équipe avec l'employeur pour repérer les dangers et mettre en place les moyens pour les éliminer ou les contrôler.
Suivis de l'enquête
La CNESST a délivré à l'employeur, Centre de valorisation de l'aliment inc., un constat d'infraction. Pour ce type d'infractions, le montant de l'amende varie de 18 157 $ à 72 637 $ pour une première offense, et pourrait atteindre 363 185 $ en cas de récidive.
Liens utiles
Rapport d'enquête : http://www.centredoc.cnesst.gouv.qc.ca/pdf/Enquete/ed004363.pdf
Photo (libre de droits) | Source : CNESST : https://bit.ly/3Z9vaHu
La CNESST, votre porte d'entrée en matière de travail
La CNESST offre aux employeurs ainsi qu'aux travailleurs et aux travailleuses une porte d'entrée unique et une expertise intégrée en matière de normes du travail, d'équité salariale et de santé et de sécurité du travail. Sa structure de gouvernance est paritaire. Elle a notamment pour mission de gérer le Fonds de la santé et de la sécurité du travail, un fonds entièrement autofinancé dont elle est fiduciaire.
Pour plus d'information, visitez notre site Web à cnesst.gouv.qc.ca et suivez-nous sur Facebook (facebook.com/cnesst), Twitter (twitter.com/cnesst) et LinkedIn (linkedin.com/company/cnesst).
Source : | Isabelle Gosselin, responsable des communications |
CNESST - Direction de la prévention-inspection - Sud-Est | |
Téléphone : 367 995-8094 |
SOURCE Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail
Ces communiqués peuvent vous intéresser aussi
|