MONTRÉAL, le 8 déc. 2022 /CNW Telbec/ - Suivant le dépôt du Plan d'immigration du Québec 2023 déposé aujourd'hui par la ministre de l'Immigration, de la Francisation et de l'Intégration, Mme Christine Fréchette, Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ) est d'avis qu'il faudra aller plus loin pour assurer la croissance et la vitalité économique du Québec. L'Association souhaite d'ailleurs participer à l'exercice de consultation qui aura lieu en 2023 et qui mènera à la prochaine planification pluriannuelle de l'immigration au Québec.
« Recruter au Québec, c'est comme pêcher dans un lac vide! Avec un taux de chômage qui atteint un creux historique à 3,8%, le bassin de travailleurs disponibles au Québec devient très limité. D'autant plus que les 32 000 postes vacants dans le secteur manufacturier ne disparaissent pas, bien au contraire! Pour assurer la croissance des activités manufacturières, notamment en région, on doit avoir accès à un plus grand bassin de travailleurs. L'augmentation des seuils d'immigration économique est donc devenue un incontournable pour le Québec », souligne Véronique Proulx, présidente-directrice générale de MEQ.
Un sondage récent réalisé par MEQ auprès de 300 manufacturiers québécois, on constate que pas moins de 7G$ ont été laissés sur la table au Québec dans la dernière année en raison de la pénurie de main-d'oeuvre qui persiste dans le secteur manufacturier. De ce nombre, 4G$ représentent des pertes entrainées par des contrats refusés et des retards accumulés et 3G$ constituent des pertes résultant d'investissements retardé ou annulé.
Les manufacturiers se tournent vers le recrutement international
Dans ce même sondage, on note que 70% des manufacturiers interrogés se tournent vers le recrutement international pour pallier leurs besoins de main-d'oeuvre. Les entreprises identifient toutefois plusieurs obstacles au recrutement de main-d'oeuvre étrangère soit la complexité des processus, les délais et les coûts et le manque de ressources pour accueillir les travailleurs étrangers.
Près de la moitié (45%) des entreprises manufacturières sondées sont d'avis que le recrutement international et la hausse des seuils d'immigration devraient faire partie de la solution à la pénurie.
Afin d'accroître le bassin de travailleurs, MEQ propose d'actionner différents leviers pour atténuer les impacts de la pénurie de main-d'oeuvre dont :
« Il n'y a pas de solution magique pour régler les enjeux liés à la pénurie de main-d'oeuvre dans le secteur manufacturier. On doit continuer d'accélérer l'automatisation et la robotisation de nos entreprises manufacturières, mais ces projets d'investissement nécessitent des travailleurs qui sont de plus en plus difficiles à trouver. Il faut aussi que le gouvernement du Québec et celui du Canada travaillent ensemble pour faciliter les processus et raccourcir les délais d'immigration au Québec. Il faut que tous se mettent au travail pour faciliter l'arrivée et l'intégration de ces personnes immigrantes », conclut Mme Proulx.
À propos de Manufacturiers & Exportateurs du Québec (MEQ)
MEQ représente 1?100 manufacturiers à travers le Québec. Le secteur manufacturier québécois emploie plus de 497 000 personnes et représente 12,6 % du PIB ainsi que 86,1 % des exportations. Il a généré des ventes globales de près de 183,1 milliards de dollars en 2021.
SOURCE Manufacturiers et Exportateurs du Québec
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