OTTAWA, ON, le 25 mai 2022 /CNW/ - Selon un tout nouveau rapport, dévoilé aujourd'hui sur la Colline du Parlement, les travailleurs de l'industrie de l'information au Canada, -les chiens de garde de notre démocratie-, sont exposés à des niveaux alarmants de stress et de blessures professionnelles.
Prenez soin de vous: Un rapport sur la santé mentale, le bien-être et les traumatismes chez les travailleurs des médias canadiens est la première étude nationale en son genre, basée sur les réponses de 1251 répondants, des pigistes comme des patrons de presse, des journalistes au pupitre comme des reporters terrain ou encore des journalistes vidéo.
L'étude démontre comment le harcèlement croissant des travailleurs des médias, la COVID-19, la charge de travail, l'insécurité de l'emploi et une certaine culture du travail, qui néglige la santé des employés entraînent des taux élevés d'anxiété, de dépression, d'épuisement professionnel et de blessures liées à des traumatismes.
«Les résultats du sondage Prenez soin de vous confirme nos pires pressentiments au sujet de notre industrie», dit Matthew Pearson, professeur de journalisme à l'Université Carleton, et l'un des deux responsables de ce sondage. «Il est maintenant de la responsabilité des dirigeants des salles de rédaction, des cadres et des professeurs de journalisme de saisir la gravité de cette situation et d'y remédier de manière significative pour mettre fin aux préjudices que subissent les travailleurs des médias canadiens au travail.»
Le sondage en ligne, d'une durée de 20 minutes, a été mené du 1er novembre au 18 décembre 2021, et révèle les effets surprenants sur la santé des événements des quatre dernières années:
«Les journalistes et les travailleurs des médias expriment des taux élevés de satisfaction au travail », a déclaré Dave Seglins, journaliste d'enquête à CBC News, défenseur de la santé mentale de l'industrie, et co-responsable principal du sondage. «Ce que cela nous dit, c'est que beaucoup de gens aiment leur travail, mais que leur travail les fait souffrir.»
« C'est un signal d'alarme», ajoute Dave Seglins. «Il y a énormément de stress dans tous les secteurs de l'industrie et quelque chose doit être fait. Ce n'est pas seulement une question de gestion; tout le monde dans l'industrie - des premières lignes aux affectateurs, en passant par les responsables de salle de rédaction, les dirigeants d'entreprise, les syndicats et les associations - nous avons tous un rôle à jouer pour changer cette culture d'entreprise. »
Matthew Pearson ajoute, «En reconnaissant les risques élevés de traumatisme des travailleurs des médias, en reconnaissant leurs sacrifices personnels et en honorant leur engagement, nous pouvons ensemble créer une industrie de l'information plus saine et plus durable - une industrie qui soutient mieux ses employés dans la poursuite de la plus grande mission du journalisme, qui est de servir le bien public.»
Les responsables de ce sondage ont reçu du financement du Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH), du Forum des journalistes canadiens sur la violence et les traumatismes et de l'Université Carleton. Le rapport dévoilé aujourd'hui a été déposé lors d'une conférence de presse sur la colline du Parlement, parrainée par la sénatrice Paula Simmons, elle-même ancienne journaliste et chroniqueuse politique.
Le rapport complet peut être téléchargé à partir du site Web du Forum en anglais ou en français. Il fera l'objet de deux sessions bilingues organisées par le Forum, lors de la Conférence nationale de l'Association canadienne des journalistes à Montréal les 27 et 28 mai prochain.
Nous remercions Cision pour le parrainage de cette annonce.
SOURCE Le Forum des journalistes canadiens sur la violence et le traumatisme
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