Le Lézard
Sujets : Enfance, MAT, DEI

Violences sexuelles dans nos écoles : Appel à l'action


MONTRÉAL, le 11 févr. 2022 /CNW Telbec/ - Mardi dernier une motion demandant l'étude du projet de loi que nous demandons depuis plus de 5 ans a été tassée du revers de la main en un court énoncé émis par le gouvernement Legault : « pas de consentement ». 

Cette violence symbolique - dont on ne peut que soulever l'ironie - est un dur rappel de nos propres vécus ainsi qu'une immense revictimisation. Surtout pour une société qui se targue d'agir, mais uniquement une fois que le crime a déjà été commis ; sans aucune autre forme de prévention ou de sensibilisation en amont.

Pourtant, avant même d'être tout un spectre de gestes ou de comportements, les violences à caractère sexuel sont d'abord une prison invisible dont la sentence est à vie. À l'intérieur, toutes les sphères de nos vies sont ravagées et nous nous retrouvons enfermées derrière d'épais murs de silence.

Parfois, l'omerta est si opaque qu'on passe des années sans même savoir que nos amies les plus proches ont vécu la même chose que nous. On a peur, on se sent abandonnées et surtout à risque de revivre ces violences à tout moment en raison de l'inaction des adultes et surtout, par l'impunité qui se transmet sans cesse d'une génération à l'autre.

Pourtant ces traumatismes - devenus des handicaps aux barreaux invisibles - sont bien réels. Depuis le début de notre lutte, on n'a pas arrêté d'être revictimisées. Tant par nos milieux d'enseignement que par le gouvernement à force de répéter encore et encore nos pires traumatismes, dans le seul espoir d'être enfin entendues. 

Ce qui nous a longtemps tenu debout, c'était l'idée que d'autres jeunes n'aient plus jamais à vivre ce que nous on a traversé en tant que témoins et/ou survivantes. La seule chose à laquelle nous ne devrions pas consentir en tant que société, c'est de persister à abandonner massivement les jeunes tout en continuant d'analyser les situations de violences à caractère sexuel qu'à travers le spectre de la judiciarisation. 

Il faut créer et construire des mécanismes adaptés, intégrés et accessibles aux différentes réalités que vivent les jeunes. La solution existe déjà en nous. On la revendique depuis trop longtemps maintenant puisque la loi, c'est fondamental. 

« Fermer les yeux sur cette problématique, c'est être complices des agresseurs » - Une jeune du collectif La voix des jeunes compte

On en appelle donc à un mouvement massif de solidarité à l'égard de notre collectif jeunesse parce qu'uni.es : jamais nous ne serons vaincu.es. Suivez-nous sur instagram, écrivez-nous et joignez le nom de votre organisation à nos voix

L'avenir s'écrit désormais sous nos propres mains #MetooScolaire 
La voix des jeunes compte

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SOURCE Collectif La voix des jeunes compte



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