Le Lézard
Classé dans : Santé, Le Covid-19
Sujets : Femme, Plaidoyer (politique), CPG

LE GOUVERNEMENT DU QUÉBEC DOIT S'ASSURER D'IMPLANTER MAINTENANT UN PROCESSUS DE DÉPISTAGE DU VPH QUI SUIT LES RECOMMANDATIONS DE L'INESSS ET DE LA SANTÉ PUBLIQUE


Mois de la sensibilisation au cancer du col de l'utérus

MONTRÉAL, le 31 janv. 2022 /CNW Telbec/ - Le mois de janvier est dédié à la sensibilisation au cancer du col de l'utérus. Le VPH peut causer le cancer du col de l'utérus et plus de 75% de la population aura au moins un type de VPH au courant de sa vie. Les organisations VPH Action Globale et la Coalition Priorité Cancer au Québec unissent leur voix pour demander au gouvernement d'optimiser leur pratique de dépistage du VPH afin de mieux prévenir ce cancer pour les 4 147 605 personnes au Québec ayant un col de l'utérus. Alors qu'une option de dépistage beaucoup plus efficace existe, le test VPH, le gouvernement persiste à utiliser le test Pap qui présente un taux d'erreur pouvant aller jusqu'à 40 %. En améliorant son processus de dépistage du VPH, le Québec participerait à l'objectif de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) d'être sur la voie de l'élimination du cancer du col de l'utérus d'ici 2030. En combinant la vaccination contre le VPH avec un programme de dépistage efficace, incluant des invitations au dépistage, des rappels de résultats et des lettres de suivi aux personnes éligibles, le cancer du col de l'utérus pourrait être le premier cancer éliminé au monde.

Remplacer le test Pap par le test VPH : détecter le virus de façon plus précise pour mieux prévenir les cas de cancer

Le dépistage actuel du VPH au Québec se base sur l'utilisation du test Pap auprès de la population concernée, mais il n'existe actuellement aucune méthode équitable pour que ces personnes sachent quand se faire dépister pour le cancer du col de l'utérus. Visant à détecter les anomalies, le test Pap (qui date des années 1920), ne diagnostique pas directement le VPH, un virus à plusieurs souches qui est en grande partie responsable des cas de cancer du col de l'utérus. Le test Pap n'est efficace qu'à 60% et est sujet à des erreurs humaines. Par contre, il existe un test plus précis, le test VPH, permettant d'identifier les souches à haut risque du virus à 96.1%. Malgré le fait qu'il soit hautement plus performant et que son utilisation soit recommandée depuis 2017 par l'Institut national d'excellence en santé et en services sociaux (INESSS), le test VPH tarde à remplacer le test Pap au Québec. Le coût plus élevé du test VPH semble être un frein au déploiement de celui-ci bien qu'il ait une plus grande valeur vu sa précision nettement supérieure à celle du test Pap et son utilisation moins fréquente, le rendant donc plus rentable à long terme. L'INESSS vient de publier des recommandations pour l'implantation du test de détection des virus du papillome humain (test VPH) comme test de dépistage primaire, et nous demandons que celles-ci soient appliquées sans délai.

Des pistes de solution prometteuses basées sur des modèles déjà existants 

Le Québec possède déjà un modèle innovant en dépistage avec son Programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQSCS) qui a fait ses preuves dans les dernières années, en partie grâce à l'inclusion d'un système de rappel biannuel. Le gouvernement pourrait ainsi saisir l'opportunité de créer un programme similaire pour le cancer du col de l'utérus. Considérant que seulement 50% des personnes qui décèdent d'un cancer du col de l'utérus ont eu un dépistage régulier, l'envoi de lettres de rappel de dépistage du VPH, qui a d'ailleurs prouvé son efficacité dans d'autres pays, devrait s'appliquer au Québec pour assurer le succès du programme de dépistage du cancer du col de l'utérus.

Citations

« Suivant une décennie de résultats normaux aux tests Pap et de procédures liées à ma santé reproductive, et après avoir donné naissance à ma fille en 2019, ce fut un choc dévastateur, pour mon mari et moi, quand j'ai été diagnostiquée avec un cancer du col de l'utérus. J'ai dû consulter plusieurs médecins et persévérer pour finalement obtenir mon diagnostic, car je savais que quelque chose n'allait pas. En plus de vivre ce cauchemar qu'est le cancer, j'ai ressenti beaucoup de confusion et d'injustice. Je me demande encore comment cela a pu passer inaperçu tant de fois. Après avoir terminé les traitements contre le cancer il y a presque deux ans, je me remets encore de leurs effets. Mes derniers scans n'ont révélé aucun signe de la maladie et maintenant, mon objectif principal est de partager mon histoire afin de m'assurer que personne d'autre n'aura à subir ce que j'ai vécu. »
Natasha Lam, survivante du cancer du col de l'utérus 

« C'est incompréhensible que l'on utilise encore un outil du 20e siècle, le test Pap, alors que l'on a accès à un outil du 21e siècle, le test VPH, pour détecter les souches à haut risque du virus. La stratégie de dépistage du VPH doit absolument se moderniser au Québec afin que l'on puisse prendre les patientes en charge rapidement pour éviter que les cas de cancers se développent chez les femmes et les personnes avec un col de l'utérus délestées à cause de la COVID-19 en plus des centaines de milliers qui n'ont pas de médecin de famille ou d'infirmiers.ières pour faire le test VPH. »
Dr Marc Steben, Médecin de famille et Co-président, VPH Action Globale

Pour plus d'informations : https://vphactionglobale.org/hpv-info-fr/ 

À propos de VPH Action Globale
Fondée en 2006, VPH Action Globale sensibilise à la santé sexuelle et reproductive inclusive et sexuellement positive par la mise en oeuvre de programmes complets, tout en mettant l'accent sur le VPH et ses conséquences potentielles. Nous autonomisons des communautés culturellement et idéologiquement diverses à travers le monde grâce à la diffusion de connaissances critiques fondées sur des preuves. Nous réunissons des dirigeants provinciaux/territoriaux, fédéraux et mondiaux pour fournir des solutions sur les meilleures pratiques et politiques sur la prévention du VPH, le dépistage du col de l'utérus et l'accès au traitement.
VPH Action Globale

À propos de la Coalition priorité cancer
La Coalition priorité cancer au Québec (CPCQ) créée en 2001 pour donner une voix forte aux personnes touchées par le cancer, est un regroupement de plus de 65 OSBL représentant tous les types et toutes les phases du cancer, provenant de toutes les régions du Québec, souhaitant améliorer le système de santé au Québec pour le bien des personnes touchées par le cancer. Depuis près de 20 ans, ses membres partagent la vision d'un Québec en meilleure santé et d'un système centré sur les patients, les survivants et les proches aidants.
Coalition priorité cancer au Québec  

SOURCE VPH Action Globale


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