Le Lézard
Sujets : Campagnes politiques, CMG

Élection municipale et Itinérance : Le RAPSIM demande des engagements clairs aux candidat.es à la mairie de Montréal


MONTRÉAL, le 13 oct. 2021 /CNW Telbec/ - Dans le contexte de l'élection municipale, le Réseau d'aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM) demande des engagements clairs à l'ensemble des candidat.es à la mairie de Montréal sur des thématiques jusqu'ici peu abordées. Alors que dans leur plateforme, les différents partis s'engagent timidement sur des dossiers tels que la création de logements sociaux, certains thèmes touchant directement les enjeux liés à l'itinérance demeurent sans orientation précise. 

Les organismes communautaires en itinérance observent une augmentation des besoins partout à Montréal et déplorent le manque d'engagements politiques pour faire face au phénomène exacerbé par la pandémie. « Nos membres témoignent d'une augmentation de l'itinérance chronique, qu'elle soit visible ou cachée. Face à cette situation, les organismes communautaires, sous-financés, peinent à répondre à l'ensemble des besoins pendant que les partis politiques tardent à émettre des engagements clairs. L'itinérance est un enjeu central à Montréal, les candidates et candidats à la mairie doivent agir en conséquence » rappelle Annie Savage, directrice du RAPSIM. 

C'est pourquoi, au nom de ses 114 groupes membres, le RAPSIM publie sa plateforme de revendications demandant aux candidat.es d'intégrer de façon claire les engagements suivants dans leur plateforme électorale : 

Que les partis municipaux s'engagent à :

  1. Soutenir et faciliter le développement de ressources pérennes d'hébergement communautaire et d'urgence 24-7, dignes et non conditionnelles à une démarche de transition vers le logement. Que ces hébergements soient adaptés aux multiples réalités et besoins qui sont partout à Montréal. 

  2. Se doter de l'objectif de développer 22 500 logements sociaux en 5 ans, dont au moins 2500 pour les personnes en situation d'itinérance et à réclamer publiquement auprès des gouvernements supérieurs les investissements requis, dont toutes les sommes nécessaires pour le soutien communautaire. 

  3. Mettre en place des actions en matière de cohabitation sociale qui reflètent une reconnaissance du droit des personnes en situation d'itinérance à occuper l'espace public, au même titre que pour les citoyen.nes riverain.es. 

  4. Reconnaître et soutenir l'expertise des organismes communautaires qui oeuvrent en réduction des méfaits, en travail de rue et en pair aidance, notamment lorsqu'il s'agit de réfléchir et mettre en oeuvre des projets de médiation sociale solidaires et respectueux des besoins et intérêts des personnes en situation d'itinérance.

  5. Tripler le financement dédié aux organismes communautaires en itinérance pour atteindre un montant annuel de 9 millions de dollars.

  6. Signer des ententes de 3 ans avec les organismes financés.

  7. Reconnaître le racisme et les discriminations systémiques et s'assurer que toutes les actions de lutte à l'itinérance mises en place en tiennent compte et réduisent au maximum les impacts de ces injustices sur les personnes concernées. 

Le RAPSIM a également interpellé directement les candidat.es à la mairie à se positionner sur ces revendications, leur adressant une série de questions précises. Les réponses reçues seront diffusées afin d'informer la population des engagements des partis en matière d'itinérance en vue de l'élection du 7 novembre. 

À propos
Avec ses 114 organismes membres, le RAPSIM est le regroupement d'organismes en itinérance à Montréal et la plus importante concertation régionale en itinérance au Québec. 

Les revendications que nous portons sont indissociables du territoire géographique de Tiohtià:ke (île de Montréal) qui est un territoire autochtone non cédé.

SOURCE Réseau d'aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM)



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