Le Lézard
Sujets : Lois fédérales et d'états, Sécurité publique

Armes à feu, profilage racial et criminel et désengagement policier : La police à la croisée des chemins


MONTRÉAL, le 5 oct. 2021 /CNW Telbec/ - Force est de constater avec les derniers événements violents impliquant des armes à feu que nous sommes rendu au Québec à une étape où des choix doivent être faits concernant notre police.

En effet, soit une guerre au crime organisé sera menée de façon concertée et organisée à l'échelle de la province en donnant les outils adéquats à TOUS les policiers pour le faire, soit notre société devra abdiquer devant les récentes recrudescences de violences. Ce deuxième scénario apparaît complètement inacceptable pour la Fédération ainsi que la totalité des policiers et policières qu'elle représente.

L'annonce par le gouvernement de la création de l'escouade CENTAURE est louable et la Fédération appuie entièrement cette démarche en collaboration avec les nombreux intervenants impliqués afin de s'assurer que des ressources soient bel et bien déployées au sein des corps de police municipaux. Il est impératif que nous puissions préserver et améliorer les outils dont nos policiers ont besoin pour faire leur travail. Un de ces outils importants est l'appui inconditionnel de nos décideurs politiques et de la population envers les policiers et les policières et leur travail.

« Nos policiers font ce métier parce qu'ils veulent assurer la sécurité de la population. À chaque jour, ils mettent leur vie en danger pour préserver la paix, l'ordre et la sécurité de leurs concitoyens. Nos corps de police municipaux font partie intégrante de leur communauté, connaissent les enjeux des territoires qu'ils desservent et nous devons continuer de leur témoigner support et confiance. Nos policiers et policières sont les experts sur le terrain et doivent pouvoir interpeller les personnes qui sont susceptibles de commettre des actes répréhensibles. Il s'agit ici de pouvoir assurer la protection de la population puisqu'en ce moment, de nombreuses communautés, provenant autant de la grande région montréalaise que partout au Québec, ne se sentent pas en sécurité. La dernière chose que l'on veut, c'est que nos policiers se désengagent et arrêtent d'intervenir par peur de poursuites ou représailles. Il faut s'unir afin d'enrayer les vagues de violence qui se déroulent présentement. Il y a véritablement une urgence de mener la bataille contre la prolifération des armes à feu illégales » d'affirmer M. François Lemay, président de la FPMQ.

LES RÉCENTS ÉVÉNEMENTS SURVENUS À REPENTIGNY

Un drame est survenu le 1er août dernier et une intervention policière s'est soldée par la mort d'une personne à Repentigny. Bien que nous comprenions que la famille du défunt vive des moments douloureux, il importe de rappeler que les policiers qui interviennent sur des appels le font dans le seul et unique but d'assurer la sécurité de tous et chacun. Et que si une personne, racisée ou non, devient menaçante ou dangereuse pour autrui, les policiers doivent intervenir afin de sécuriser les lieux. « Assez, c'est assez! Utiliser le terme assassinat pour décrire cette intervention est inadmissible. Suite à de telles affirmations, où sont nos décideurs qui supportent leurs policiers et leurs actions? » d'affirmer le président de la FPMQ.

Nous sommes devant des situations très graves de désengagement de nos policiers. L'alimentation du renseignement est un des points névralgiques qui nous aide à combattre l'actuelle prolifération de l'utilisation d'armes à feu ainsi que les fusillades. Si nos policiers ont peur d'être proactifs dans la recherche de ces mêmes renseignements ainsi que dans le cadre de leurs interpellations parce qu'ils ne veulent pas être accusés de faire du profilage quelconque, nous nous retrouverons dans un cercle où les gangs de rues ne craindront pas les policiers et où les actes violents continueront d'être perpétrés.

Tout ça doit cesser! Il est impératif de réitérer notre confiance, comme société, aux policiers et policières qui ont comme mission de protéger la population. Maintenant, est-ce que ce sont les groupes de pression qui dicteront la suite des choses ou plutôt la population qui a besoin d'être protégée et rassurée afin que tous et toutes puissent vivre dans la quiétude de leurs maisons ? » de conclure M. Lemay.

La Fédération des policiers et policières municipaux du Québec représente plus de 5 000 policiers à travers 32 Fraternités de policiers et policières à travers le Québec.

SOURCE Fédération des policiers et policières municipaux du Québec (FPMQ)



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