Le Lézard
Sujets : Lois fédérales et d'états, Personnes âgées, DEI

Maltraitance envers les aînés : Québec doit aller plus loin dans son projet de loi, juge le Réseau FADOQ


MONTRÉAL, le 30 sept. 2021 /CNW Telbec/ - Le Réseau FADOQ recommande au gouvernement du Québec d'aller plus loin dans son projet de loi 101, Loi visant à renforcer la lutte contre la maltraitance envers les aînés et toute autre personne majeure en situation de vulnérabilité ainsi que la surveillance de la qualité des services de santé et des services sociaux.

Appelé en consultation parlementaire, le Réseau FADOQ a demandé au gouvernement d'ajouter certains éléments à la pièce législative, dont l'introduction d'une définition de la maltraitance organisationnelle. Le Réseau recommande aussi d'y inclure des sanctions pénales envers les auteurs de maltraitance.

Dans son mémoire déposé jeudi, le Réseau FADOQ propose en tout 12 recommandations pour améliorer le projet de loi 101.

« Nos propositions renforcent ce projet de loi, souligne la présidente du Réseau FADOQ, Gisèle Tassé-Goodman. Nous espérons que le gouvernement prendra acte de nos recommandations pour s'assurer que ce projet de loi envoie un message clair que la maltraitance envers les aînés entraînera de lourdes conséquences. »

Une définition nécessaire

Bien que le projet de loi 101 apporte des changements positifs pour contrer la maltraitance envers les personnes aînées, le Réseau FADOQ recommande qu'une définition de la maltraitance organisationnelle soit inscrite dans cette future loi. Pour le Réseau FADOQ, il y a présence de maltraitance organisationnelle quand les politiques budgétaires et autres ont des impacts sur la capacité du système à desservir convenablement sa clientèle ou lorsque les procédures d'un établissement créent des situations pouvant causer du tort ou de la détresse aux usagers.

« Pour mettre fin à la maltraitance organisationnelle, il est primordial de bien définir ce concept dans le projet de loi. Il faut également mettre des efforts considérables, autant du côté humain que du côté budgétaire, pour s'assurer que les soins et services offerts aux citoyens sont convenables », explique Mme Tassé-Goodman.

La plus grande organisation d'aînés au pays invite également le gouvernement à ajouter une disposition pour qu'un processus d'analyse et d'amélioration à l'égard des plaintes et signalements liés à cette forme de maltraitance soit constitué afin de mener à des changements concrets lorsque ce genre de situation est mis au jour.

La maltraitance et ses conséquences

Le Réseau FADOQ répète depuis plusieurs années qu'il importe que des sanctions pénales soient prévues pour les personnes reconnues coupables d'un acte de maltraitance envers une personne aînée ou vulnérable. Cette pièce législative doit être assortie de conséquences suffisamment importantes pour décourager tout acte associé à de la maltraitance.

Par ailleurs, le Réseau FADOQ recommande que les personnes aînées soient mieux informées sur leurs droits et les recours à leur disposition. En ce sens, le gouvernement du Québec doit continuellement sensibiliser la population face au phénomène de la maltraitance. Ainsi, il serait intéressant de déployer une campagne de sensibilisation sur l'enjeu de la maltraitance.

Avec près de 550 000 membres, le Réseau FADOQ est le plus important organisme d'aînés au Canada. Sa mission est de rassembler et représenter les personnes de 50 ans et plus pour les aider à maintenir et améliorer leur qualité de vie. Le Réseau défend et fait la promotion de leurs droits et valorise leur apport à la société. Il leur offre plusieurs programmes, services et activités, ainsi qu'une gamme de loisirs pour les inciter à demeurer actifs.

SOURCE FADOQ



Communiqué envoyé le et diffusé par :