Le Lézard
Sujets : Première Nation, DEI

Message du gouverneur général du Canada à l'occasion de la première Journée nationale de la vérité et de la réconciliation


OTTAWA, ON, le 29 sept. 2021 /CNW/ - En cette première Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, je réfléchis à la façon dont mon enfance a influencé ma vie. Je pense aux nombreux enfants de notre communauté, et à des milliers d'autres enfants autochtones dans tout le Canada, qui ont été arrachés à leur foyer, séparés de leur famille et envoyés dans des pensionnats, où il leur était interdit de parler leur langue ou d'honorer leur culture, sous peine de recevoir des punitions.

Étant la fille d'un homme blanc et d'une femme inuite, je n'ai pas été envoyée au pensionnat. Je suis restée dans ma communauté, où j'ai fait l'école à la maison. Je rendais visite aux familles, où l'on ressentait un grand vide. J'étais devenue une sorte de baume apaisant, et je recevais l'affection que les mères et les pères auraient souhaité donner à leurs enfants, dont l'absence était source de tant de douleur.

Et la douleur de cette absence était ressentie par toute la communauté.

Depuis le lancement de la Commission de vérité et de réconciliation du Canada et la publication des Appels à l'action - et plus récemment, la découverte des tombes anonymes d'enfants des pensionnats - on a mis au grand jour la véritable histoire du Canada. Les séquelles de la colonisation ont eu des effets dévastateurs sur les peuples autochtones, qui ont notamment perdu leur langue, leur culture et leur patrimoine. Cette souffrance a traversé les générations, et continue à faire mal aujourd'hui.

Ce sont des vérités qui dérangent et qui sont souvent difficiles à accepter. Mais la vérité sert aussi à nous rapprocher en tant que nation, à nous faire renoncer à la colère et au désespoir pour embrasser plutôt la justice, l'harmonie et la confiance.

La réconciliation est un mode de vie, un processus continu, qui nécessite un dévouement de tous les instants. C'est apprendre de nos expériences et chercher à nous comprendre les uns les autres. C'est créer les conditions nécessaires à la guérison. C'est semer des graines d'espoir et de respect afin de faire fleurir les jardins pour nos enfants.

Tout en nous efforçant de reconnaître les atrocités du passé, les souffrances infligées aux peuples autochtones, nous devons poursuivre notre chemin main dans la main, avec grâce et humilité, afin de construire un avenir meilleur pour tous et toutes.

Mary May Simon

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SOURCE Bureau de la gouverneure générale du Canada



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