Le Lézard
Sujets : Plaidoyer (politique), CPG

117 CPE en appellent à l'urgence de poser des actions significatives pour faire avancer rapidement le dossier des ajustements de salaires


L'APNCPE s'adresse à nouveau au Premier ministre Monsieur François Legault, au ministre de la Famille Monsieur Mathieu Lacombe et à la présidente du Conseil du trésor, Madame Sonia LeBel.

MONTRÉAL, le 23 sept. 2021 /CNW Telbec/ - L'Association patronale nationale des CPE (APNCPE), qui représente 117 CPE des régions de Montréal, Laval, Montérégie, Mauricie et Centre-du-Québec, réitère l'urgence de développer des actions concrètes afin de répondre à l'enjeu principal portant sur les ajustements de salaires. Le personnel essentiel des CPE et leurs directions ont déjà exprimé clairement le sérieux de leurs démarches en vue de reconnaître une fois pour toute, leur valeur au sein de la société.

Dans cette optique, l'APNCPE rappelle les deux correspondances transmises au ministre de la Famille, M. Mathieu Lacombe, les 22 avril et 3 septembre 2021 afin de demander que soient ajustés significativement les salaires dans les CPE. L'APNCPE a également eu l'occasion d'exprimer ses préoccupations et ses positions auprès du Conseil du Trésor.

Les attentes étaient grandes, étant donné l'urgence d'agir, mais la proposition salariale de juillet 2021 est nettement insuffisante pour s'attaquer aux défis de valorisation de la profession, de rétention et d'attraction du personnel dans les CPE, les trois principaux enjeux selon l'APNCPE.

Avec les départs à la retraite, les réorientations de carrière et les inscriptions au Cégep qui ont chuté de près de 50% entre 2014 et 2020, sans compter le faible taux de diplomation, l'APNCPE appelait à un ajustement salarial d'au moins 20% afin de freiner, en partie du moins, la pénurie de main-d'oeuvre qui sévit actuellement. Ce dépôt monétaire a donc été reçu avec étonnement et déception.

Rappelons que la période de 0 à 5 ans est cruciale pour le développement de nos enfants et les bénéfices tentaculaires pour toute la société ont été largement documentés. Il s'agit d'un investissement rentable pour lequel chaque dollar dépensé génère des économies à long terme (sur le plan notamment de l'éducation, la santé, la justice, la pauvreté, le travail des femmes, etc.).

Alors que le Québec fait figure de modèle à l'échelle canadienne, il sera impossible de préserver la qualité du réseau, recruter des éducatrices qualifiées et maintenir les employées actuelles en poste avec les salaires proposés. L'APNCPE applaudit les milliers de nouvelles places annoncées dans les CPE, qui sont nécessaires pour les enfants et leurs parents, mais sans main-d'oeuvre cette croissance est illusoire. Un redressement salarial est donc essentiel pour assurer la pérennité des CPE.

Les éducatrices sont « sous-payées par rapport à la formation exigée », disait le premier ministre Legault le 5 août dernier. L'APNCPE est malheureusement d'accord avec ce constat. Or, l'écart se perpétue avec d'autres métiers techniques et, plus particulièrement, avec les éducatrices en service de garde scolaire, qui ont pourtant des responsabilités moins critiques que l'éducation préscolaire des enfants et l'application d'un programme éducatif ambitieux.

Le salaire devrait minimalement être identique. Par ailleurs, afin de maintenir et recruter du personnel de qualité dans les CPE, les salaires de tous les titres d'emploi doivent être augmentés et non seulement celui des éducatrices.

Les CPE et leurs gestionnaires n'ont pas le contrôle de leurs revenus et s'en remettent aux échelles salariales établies au provincial. Ainsi, seuls monsieur le Premier ministre Legault, le Ministre de la Famille monsieur Lacombe et la Présidente du Conseil du trésor, Madame LeBel, peuvent agir pour faire en sorte que le travail des éducatrices et des autres employées des CPE soit reconnu à leur juste valeur.

Cependant, l'APNCPE ne croit pas que priver les parents et les enfants de services qui leurs sont essentiels, par la tenue de journées de grève, soit une solution dans le contexte actuel. L'APNCPE privilégie fermement la voie du dialogue et de la négociation.

L'APNCPE est l'association patronale la plus importante dans le secteur de la petite enfance au Québec, regroupant 117 CPE membres, provenant des régions de Montréal, Laval, Montérégie, Mauricie et Centre-du-Québec.

SOURCE Association patronale nationale des CPE



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