Le Lézard
Sujet : Divers

Une enfant de 9 ans, multi-handicapée, laissée sans services scolaires


MONTRÉAL, 13 juill. 2021 (GLOBE NEWSWIRE) -- Septembre 2020, Léonie Castonguay, 8 ans, revient de l'école souillée, les coudes ensanglantés, mal attachée dans son fauteuil, sans lunettes, avec une feuille informative sur la thématique de septembre " Les quatre groupes alimentaires" ainsi que les activités associées donc la dégustation des recettes au programme ce qui est extrêmement dangereux pour Léonie.

Pourtant, tout juste avant le début de l'année scolaire 2020-2021, Mme Castonguay a pris les démarches nécessaires pour informer la direction ainsi que l'enseignante des instructions spécifiques à Léonie, entre autres, en termes de sieste qui n'est plus d'actualité, le gavage par sonde car l'alimentation est extrêmement dangereuse vu sa condition, le port de lunettes nécessaire. Les parents ont aussi l'obligation de fournir dans le matériel scolaire et des vêtements de rechange.

Depuis ce jour, la famille est confrontée à un mur d'indifférence ainsi qu'à une bureaucratie implacable. Le lien de confiance entre la maman et l'enseignante étant brisé, le seul choix possible était le retrait de l'école car aucune autre solution adéquate n'était mise de l'avant, autre qu'un changement d'école qui placerais la famille dans un mode de vie inacceptable.

Au RAPLIQ, nous sommes d'avis que lorsqu'une personne accepte la tâche de titulaire d'une classe d'élèves multi-handicapés, la base de toutes les bases est d'avoir les compétences, la formation et l'empathie nécessaires pour voir à ce que les enfants soient bien assis dans leur fauteuil.

Devant l'impossibilité de réparer le lien de confiance entre la maman de Léonie et l'enseignante responsable combiné à une totale indifférence de la direction de l'École de l'Espace-Jeunesse, nous avons supporté Mme Castonguay dans son choix de retirer Léonie de son milieu scolaire.

Cette courageuse décision est lourde de sens car tous les services fournis par l'école (pour n'en nommer que deux, ergothérapie et physiothérapie) ne sont plus disponibles. Il faut donc se réinscrire « dans le système public » dont la liste d'attente est de plus ou moins un an et demi, sinon plus.

Deux questions demeurent entières : Comment Léonie, en à peine trois jours d'école, a-t-elle pu revenir à la maison les coudes ensanglantés et souillée ? Qui est responsable de cette négligence.

« Il est incroyable qu'en 2021, je doive me battre contre vents et marées pour que ma fille puisse profiter de ce à quoi elle a droit ; une éducation aussi normale que possible. Si mon enfant n'était pas handicapée, je serais clouée au pilori, la Direction de la protection de la jeunesse serait dans le dossier, ça n'aurait pas pris tant de temps. Je suis laissée à moi-même. » - s'exclame la maman, Mélanie Castonguay.

L'enseignante reconduite dans ses fonctions pour l'année scolaire 2021-2022 laisse la famille devant un choix impossible ; retourner Léonie aux bons soins (sic) de l'enseignante ou alors de continuer à se battre pour qu'elle puisse bénéficier des services éducationnels auxquels elle a droit !

« Pour nous, c'est clairement une autre preuve que les personnes en situation de handicap sont des citoyens de seconde zone. Jamais une telle situation serait tolérée si Léonie n'était pas une enfant handicapée. Puisqu'elle l'est, les responsables croient le dossier clos et qu'ils vont s'en tirer. Ce temps-là est terminé et nous sommes déterminés à unir nos forces à celles de Madame Castonguay pour revendiquer et obtenir ce à quoi Léonie à droit ; rien de plus mais certainement rien de moins » - affirme Steven Laperrière, directeur général du RAPLIQ.

Des démarches conjointes du RAPLIQ et de la Commission des droits de la personne et des droits la jeunesse dans le but d'un retour à l'école, dans une autre classe, se sont heurtées à un mur bureaucratique, voire d'indifférence. Ce fut de même pour obtenir des services de soutien à l'éducation à domicile en attendant la suite des démarches en cour.

Le centre de services scolaire n'a offert aucun soutien ou mesures pour fournir à Léonie le matériel de soutien nécessaire au maintien de son évolution. Comme si les responsables s'étaient dit : dossier clos, qu'elle s'arrange avec ses problèmes.

La Loi sur l'instruction publique, section 1 du droit à l'élève est on peut plus claire ; l'instruction est un droit (http://www.legisquebec.gouv.qc.ca/fr/showdoc/cs/I-13.3).

Nous souhaitons que le Centre de services scolaire des Affluents ainsi que l'école de l'Espace-Jeunesse nous consultent et s'organisent pour offrir à la famille Castonguay des moyens pour pallier leur décision de reconduire l'enseignante titulaire dans son poste pour 2021-2022 en offrant tous les services pédagogiques et de soutien auquel TOUT ENFANT AURAIT DROIT.

Pour de plus amples informations :

Steven Laperrière : 514-836-6376, [email protected]
www.rapliq.org

À propos du RAPLIQ :

Le RAPLIQ est un organisme panquébécois qui appuie et accompagne les personnes en situation de handicap victimes de discrimination à défendre et revendiquer leurs droits et à en faire la promotion en vint l'éradication de cette discrimination trop souvent faite à leur égard.




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