Le Lézard
Sujets : Femme, Sécurité publique, Lesbiennes, Gays, Bisexuels, Première Nation, CFG, DEI

Plan d'action national 2021 pour les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones disparues et assassinées : Mettre un terme à la violence contre les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones


OTTAWA,  ON, le 3 juin 2021 /CNW/ - En réponse à l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, et au rapport « Métis Perspectives of Missing and Murdered Indigenous Women, Girls and LGBTQ2S+ People » de Les Femmes Michif Otipemisiwak, un Plan d'action national qui entraînera un changement transformateur pour mettre fin au racisme et à la violence systémiques à l'égard des femmes, des filles et des personnes bispirituelles, lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, queers, en questionnement, intersexuées ou asexuelles (2ELGBTQQIA+) autochtones a été publié aujourd'hui.

Le Plan d'action national a été élaboré par un groupe de travail principal composé de partenaires contributeurs, de provinces et de territoires, en collaboration avec le Cercle national des familles et des survivants. L'élaboration du Plan d'action national a été, et continue d'être, un effort coordonné entre tous les gouvernements (fédéral, provinciaux et territoriaux, municipaux, autochtones), les organisations autochtones représentatives et les partenaires et communautés autochtones.

Le Plan d'action national répond aux conclusions et aux 231 appels à la justice de l'Enquête nationale de 2019 sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, et aux 62 appels à la Miskotahâ (mot michif signifiant changement) du rapport Perspectives métisses.

Le Plan d'action national 2021 a été élaboré en réponse aux nombreuses demandes visant à mettre fin à la violence contre les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones. Il vise à honorer et à respecter les valeurs, les philosophies, les systèmes de connaissances et les organismes des peuples  et des personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones en donnant la priorité aux solutions et aux services dirigés par des Autochtones, élaborés en partenariat et soutenus par un financement adéquat de ce travail.

Le Plan d'action national n'est pas destiné à être figé dans le temps; il est évolutif, reconnaissant l'urgence d'une action immédiate, mais aussi l'importance de continuer à cultiver un changement transformateur au fil du temps. Il comprend une vision et des principes directeurs, des objectifs, des priorités communes à court terme, des plans d'action du Cercle national des familles et des survivants, des partenaires collaborateurs et des provinces et territoires, ainsi qu'une discussion sur les prochaines étapes immédiates et des idées de suivi.

La violence à l'égard des femmes, des filles et des personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones s'inscrit dans un vaste contexte social façonné par le racisme et le colonialisme systémiques. Par conséquent, des changements sont nécessaires au sein de tous les gouvernements et institutions, et de la part de tous les Canadiens. Tous ceux qui ont participé à l'élaboration du Plan d'action national reconnaissent qu'il est urgent d'agir.

« En tant que membres des familles et survivants, nous apportons notre expérience vécue pour guider les meilleures pratiques et actions dans ce processus. Il s'agit d'un précédent que d'inclure les membres des familles et les survivants dans ce travail avec les partenaires pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe et la race à l'égard des femmes, des filles et des personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones », ont déclaré Hilda Anderson-Pyrz et Denise Pictou Maloney, coprésidentes du Cercle national des familles et des survivants.

« Si nous voulons mettre fin à la tragédie de la violence sexiste, les femmes inuites doivent être au premier plan de la mise en oeuvre et du suivi du Plan d'action national pour les Inuits. Il ne s'agit pas d'une préférence, mais d'un impératif, conformément à la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones et aux recommandations du Rapport final sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées », a déclaré Rebecca Kudloo, présidente de Pauktuutit Inuit Women of Canada.

« Le changement doit commencer dès maintenant pour assurer la sécurité des femmes, des filles et des personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones dans une perspective fondée sur les distinctions et une approche globale de la société.  Le groupe de travail de la Nation métisse a tracé une voie, ou "Li Shmayn", pour mettre fin à la tragédie des femmes, des filles et des personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones disparues et assassinées », a déclaré Melanie Omeniho, présidente de Les Femmes Michif Otipemisiwak et présidente du groupe de travail de la Nation métisse.

« Ce Plan d'action national est l'expression de la détermination des partenaires contributeurs à surmonter les inégalités systémiques qui contribuent à la forte prévalence de la violence subie par de nombreuses femmes, filles et personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones. J'invite les gouvernements et organisations fédéraux, provinciaux et territoriaux ainsi que les organisations autochtones à accepter toutes les mesures énoncées dans ce plan et ses chapitres, et à travailler en partenariat avec les Inuits pour apporter des changements opportuns, mesurables et transformateurs », a déclaré Natan Obed, président d'Inuit Tapiriit Kanatami.

« Avec la publication du Plan d'action national, le Congrès des peuples autochtones s'attaque à la violence envers les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones, ainsi qu'aux priorités sous-jacentes que nos familles et nos survivants ont identifiées. Le Plan d'action national du Congrès des peuples autochtones (CPA) vise à remédier aux problèmes systémiques qui continuent de violer leur liberté de vivre où elles le souhaitent et de leur refuser le droit d'accéder aux services conçus pour assurer leur sécurité. J'apprécie sincèrement le travail du sous-groupe de travail du CPA qui a dirigé la création du Plan d'action national », a déclaré le chef national Elmer St-Pierre.

« Les personnes 2ELGBTQQIA+ ont toujours été là. Reconnaître la violence systémique et l'effacement depuis le contact est un pas en avant audacieux. Le retour des personnes 2ELGBTQQIA+ à la place qui leur revient en tant qu'artisans de la paix et guérisseurs au Canada contribuera à une guérison transformatrice dans les communautés », a déclaré Sylvia Maracle, directrice générale de l'Ontario Federation of Indigenous Friendship Centres et présidente du sous-groupe de travail 2ELGBTQQIA+.

« Les autochtones vivant en milieu urbain sont en première ligne et jouent un rôle essentiel dans le soutien aux femmes, aux filles et aux personnes 2ELGBTQQIA+ des Premières Nations, des Inuits et des Métis. Nous offrons des services fondés sur la force et la valeur, ancrés dans les relations, et nous savons ce qui fonctionne et ce qui est nécessaire pour lutter contre la violence », a déclaré Diane Redsky, présidente du sous-groupe de travail urbain.

« Aujourd'hui, nous constatons que toutes les provinces et tous les territoires ont exprimé un engagement clair à agir pour mettre fin à la violence envers les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones. Cela envoie un message puissant : nous devons travailler ensemble, en nous appuyant sur nos forces tout en reconnaissant les réalités et les approches uniques de chaque pays. Le Yukon est fier d'être aux côtés des familles, des survivants et des partenaires pour soutenir l'élaboration du Plan d'action national. Nous avons hâte de travailler avec nos collègues à la mise en oeuvre de ce plan », a déclaré l'honorable Jeanie McLean, le ministre responsable du Bureau de promotion des intérêts de la femme du gouvernement du Yukon.

« Les violations continues des droits de la personne dont sont victimes les femmes et les personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones exigent des mesures immédiates. Les appels à la justice tracent la voie à suivre à cet égard. Je félicite tous ceux qui ont fait et qui continuent de faire le travail difficile d'élaborer des plans d'action comportant des mesures concrètes, des objectifs, des échéanciers, des rôles et des responsabilités, ainsi que des engagements financiers pour mettre en oeuvre les appels à la justice à court, à moyen et à long terme, d'une manière qui respecte les forces et les besoins uniques de nos communautés diversifiées. Aujourd'hui, ce travail demeure incomplet. L'élaboration et la mise en oeuvre continues du Plan d'action national doivent être caractérisées par une transparence, une inclusion, une représentation, une coordination, des ressources et un engagement politique accrus. Le Conseil des femmes de l'Assemblée des Premières Nations collabore directement avec les survivantes de violence fondée sur le sexe et les proches des femmes, des filles et des personnes bispirituelles des Premières Nations disparues et assassinées afin d'élaborer un plan d'action propre aux Premières Nations pour mettre fin à la violence et nous apporterons notre contribution au Plan d'action national lorsque ce travail sera terminé », a déclaré Louisa Housty-Jones, membre du Conseil des femmes de l'Assemblée des Premières Nations.

« La violence envers les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones au Canada est une tragédie nationale qui doit cesser. Au nom du gouvernement du Canada, je tiens à remercier les familles, les survivants et tous les partenaires, y compris plus de 100 femmes et personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones, qui ont travaillé ensemble pour élaborer ce Plan d'action national. Ensemble, nous réaliserons le changement transformationnel nécessaire pour mettre fin à cette violence », a déclaré l'honorable Carolyn Bennett, M.D., C.P., députée, ministre des Relations Couronne-Autochtones.

Plan d'action national : http://www.mmiwg2splus-nationalactionplan.ca/

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SOURCE Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada



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