Le Lézard
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Sujet : Politiques

La science est claire. Scientifiques et autres intervenants appellent une nouvelle fois les gouvernements à reconnaître la transmission de la COVID-19 par aérosols, à actualiser les directives et à les appliquer


TORONTO, 19 févr. 2021 (GLOBE NEWSWIRE) -- La science est claire : le nouveau coronavirus reste en suspension dans l'air, et il faut en prendre acte relativement aux mesures et dispositifs de protection, surtout dans le cas des travailleuses et travailleurs.

Voilà la mise à jour qu'une coalition d'organismes et de particuliers a transmise aux gouvernements et aux responsables de la santé publique du Canada, en insistant sur l'urgence de son caractère.

Dans la foulée de leur lettre du 4 janvier 2021, qui a été signée à ce jour par environ 650 scientifiques, ingénieurs, professionnels de la santé au travail et autres spécialistes et organisations du Canada et d'ailleurs, les membres de cette coalition demandent aux autorités provinciales et territoriales de commencer à tout le moins par harmoniser leurs directives avec celles de l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC).

En janvier, l'ASPC publiait une information à jour qui tient mieux compte de la transmission par aérosols et par voie aérienne, et dans laquelle on recommande d'améliorer la ventilation. Il est de plus désormais possible d'utiliser un équipement de protection individuelle (ÉPI) conforme à des normes plus rigoureuses dans un milieu de soins actifs, selon l'évaluation individuelle qui en est faite par chaque travailleur et travailleuse de la santé.

Les signataires de la lettre affirment maintenant que l'ASPC et les autres parties concernées doivent en faire plus pour protéger efficacement les travailleurs et l'ensemble de la population. Depuis notre lettre de janvier, des appels similaires ont été lancés dans d'autres pays, dont l'Australie, l'Angleterre/le Royaume-Uni et les États-Unis (et une autre hier).

« Les récentes directives de la Colombie-Britannique et de l'Ontario nous inquiètent, car elles ne tiennent pas suffisamment compte de la transmission par aérosols », peut-on lire dans la lettre de suivi envoyée aujourd'hui à Teresa Tam et des représentants des gouvernements.

« C'est une chose que d'hésiter à agir quand le danger reste mal compris et les remèdes incertains, » déclare Mario Possamai, ancien conseiller principal à la Commission ontarienne sur le SRAS (2003 à 2007) et consultant en santé et sécurité au travail. « Mais c'en est une autre de ne rien faire quand on connait les risques de transmission aérienne de la COVID-19 et la manière de les atténuer. L'histoire ne sera pas tendre avec nous si, dans la situation actuelle, nous n'agissons pas rapidement et avec détermination. »

« Nous avons besoin d'une orientation gouvernementale plus éclairée », selon Nancy Johnson, la coprésidente de l'Ontario North Family Council Network. Le réseau représente les membres de la famille des résidents des établissements de soins de longue durée.

« La preuve scientifique selon laquelle ce virus est inhalé, qui a été établie dans bon nombre de disciplines pertinentes, n'est pas correctement intégrée ou utilisée dans les directives gouvernementales, qui de ce fait ne protègent pas réellement le personnel, les résidents et leur famille. »

« Il est évident que les gouvernements doivent sortir de leurs ornières et exploiter d'autres savoirs, adopter une approche plus multidisciplinaire en faisant appel à des ingénieurs, des scientifiques d'aérosols, des spécialistes de la santé au travail », explique Ashleigh Tuite, professeure adjointe d'épidémiologie à l'École de santé publique Dalla Lana de l'Université de Toronto.

« On voit là un changement de paradigme. Quand on analyse les éclosions dans les établissements de soins de longue durée, on ne peut que constater le rôle joué par les aérosols, en raison de la vitesse à laquelle le virus s'y est propagé. »

Il est essentiel de bien ventiler les espaces clos pour protéger les personnes qui s'y trouvent, soit à l'aide d'un système central ou d'unités dotées de filtres HEPA.

« Nous devons nous attaquer à la source de la maladie, et les preuves de la transmission par aérosols sont écrasantes », affirme Gabriel Wainer, professeur de génie informatique et des systèmes à l'Université Carleton. « Il faut donc porter la plus grande attention aux aérosols et à la ventilation. Surtout en hiver, nous devons nous concentrer sur la qualité de l'air que nous respirons au travail, chez nous et dans les lieux publics. »

Dans notre lettre de suivi, nous insistons sur l'urgence de mettre à jour les directives : des messages de santé publique clairs sur la transmission par aérosols, des mesures et dispositifs de protection appropriés, des normes et des mises à niveau en matière de ventilation des établissements publics et autres, une garantie de protection respiratoire efficace pour les travailleuses et travailleurs de la santé qui dispensent des soins actifs et de longue durée ainsi que les mesures connexes de mise en application.

Cette lettre invite instamment les gouvernements à mettre à contribution tout l'éventail des compétences requises pour y arriver, dont les spécialistes des aérosols, les hygiénistes du travail, les ingénieurs en ventilation et les professionnels des communications.

Pour en savoir plus:

   en français :

        Stéphane Bilodeau, Sherbrooke: [email protected], 819-780-9669

        Michel Camus, Montréal: 514-973-4114

   en anglais:

        Laurence Svirchev, Vancouver: [email protected], 604-720-5308

        Dorothy Wigmore, Kitchener (Ontario): [email protected], 519-749-3535

Pour voir la photo associée à ce communiqué, veuillez consulter le lien suivant : https://www.globenewswire.com/NewsRoom/AttachmentNg/ffb3f901-05ec-4c06-8daa-03265187e711



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