Le Lézard
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Le projet de règlement de Santé Canada sur le vapotage pour protéger les jeunes rate la cible


La réduction du taux de nicotine dans les produits de vapotage ne dissuadera pas les jeunes de fumer, mais réduira plutôt la probabilité qu'un adulte fumeur choisisse une alternative moins nocive.  

MONTRÉAL, le 18 déc. 2020 /CNW Telbec/ - Aujourd'hui, Santé Canada a déposé une nouvelle proposition de règlement sur le vapotage visant à réduire le niveau actuel de nicotine dans les produits de vapotage. Si elle est adoptée, cette proposition de règlement entravera sérieusement la capacité du gouvernement fédéral à atteindre son objectif déclaré de réduire le taux de tabagisme au Canada à moins de 5 % d'ici 2035.

« Santé Canada reconnaît le concept d'offrir des produits à risque réduit comme moyen de réduire l'exposition aux substances chimiques liées au tabagisme. De plus, il reconnaît que le vapotage est une solution de rechange moins nocive au tabagisme », a déclaré Eric Gagnon, vice-président des affaires corporatives et réglementaires chez Imperial Tobacco Canada. « Il est regrettable que le gouvernement envisage une mesure qui empêchera les produits de vapotage d'atteindre leur plein potentiel en tant que solution de remplacement moins nocive au tabagisme ».

La réglementation proposée interdirait la vente de produits de vapotage contenant des niveaux de nicotine supérieurs à 20 mg/ml. Ces règlements utilisent l'Union européenne comme référence. Ce que la réglementation ne prend pas en compte, c'est le fait que le marché canadien du vapotage et des cigarettes est très différent du marché de l'UE. Les cigarettes canadiennes ont des niveaux de nicotine plus élevés que les cigarettes européennes. Les fumeurs canadiens ont donc des attentes et des préférences différentes. Le plafonnement du taux de nicotine à 20 mg/ml signifie que les fumeurs ne pourront pas trouver un produit qui les satisfasse, et que de nombreux anciens fumeurs qui se sont mis au vapotage recommenceront à fumer.

En fait, le gouvernement le reconnaît clairement dans sa réglementation lorsqu'il déclare : « On s'attend à ce que l'industrie du vapotage perde des ventes en raison de clients adultes qui décident de cesser d'utiliser les produits de vapotage plutôt que de passer à des produits contenant 20 mg/mL de nicotine ou moins ».

« On pourrait débattre de la pertinence du plafond actuel de 66 mg/ml. Toutefois, les 20 mg/ml proposés sont trop faibles et ne satisferont pas une partie des fumeurs canadiens actuels ni les fumeurs à la recherche d'une alternative moins nocive », a déclaré M. Gagnon. « Il est difficile de comprendre pourquoi le gouvernement adopterait une mesure politique en sachant pertinemment qu'elle fera augmenter le nombre de fumeurs au Canada. »

Imperial Tobacco Canada est tout à fait d'accord avec les objectifs du gouvernement en matière de prévention auprès des jeunes. L'entreprise travaille depuis des décennies avec les détaillants sur des initiatives de prévention auprès des jeunes dans le commerce de détail. La seule façon de freiner la consommation de tout produit par les jeunes est de veiller à ce qu'ils n'y aient pas accès. Il existe déjà des lois qui rendent illégale la vente d'un produit de vapotage à un enfant.

« Les enfants ne doivent pas vapoter, point final.  Pour protéger les jeunes, la discussion ne devrait pas porter sur les niveaux de nicotine, mais plutôt sur la façon dont les jeunes réussissent à avoir accès aux produits réservés aux adultes », a poursuivi M Gagnon.  « Quiconque vend un produit de vapotage à des mineurs doit être sévèrement pénalisé, c'est vraiment aussi simple que cela. »

SOURCE Imperial Tobacco Canada (Français)



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