Le Lézard
Sujets : Personnes handicapées ou invalides, Plaidoyer (politique)

Soutien à domicile : 100 millions de raisons pour un débat national


MONTRÉAL, le 18 nov. 2020 /CNW Telbec/ - Pendant que les unes applaudissent les 100 millions investis en soutien à domicile, les autres déplorent, le trop peu trop tard. Pour la Confédération des organismes de personnes handicapées du Québec (COPHAN) et ses membres, ces écarts s'expliquent par le flou de cette annonce. 

Malgré ce nouvel investissement, tel que l'indiquent plusieurs membres du gouvernement, l'enjeu de la main-d'oeuvre reste entier. Sans égard, aux prestataires où le travail se fait, ce sont les mêmes personnes qui occupent ces postes et qui desservent les personnes handicapées et les personnes aînées. En campagne électorale, le présent gouvernement nous avait parlé d'efficience, d'efficacité, de transparence et d'imputabilité, comment parvenir à une réforme permettant une réponse adéquate aux besoins sans concerter simultanément les principaux acteurs concernés, tant les prestataires que les personnes recevant lesdits services.   Ainsi, la COPHAN comme d'autres propose un décret pour améliorer la situation des travailleuses et travailleurs à domicile. Une solution à être débattu avec les acteurs concernés.

C'est ainsi que la COPHAN comprend et appuie les revendications des acteurs économiques et sociaux critiquant le rouleau compresseur des décisions gouvernementales prises sans concertation pour lutter contre la COVID et ses effets. En 2017, en conclusion du Forum sur les bonnes pratiques en soutien à domicile, la COPHAN adhérait aux engagements pris par le gouvernement et par les PDG des CISSS et des CIUSSS. Deux ans et demi plus tard, force est de constater que ce que l'on a fait de ses engagements reste à tenir. 

Monsieur le Premier Ministre, monsieur le ministre, la COPHAN ne peut que saluer votre empressement récent d'agir. Cependant, il est nécessaire d'ouvrir rapidement un débat national sur le soutien à domicile pour savoir où l'on va, plutôt que d'agir à chaque fois à la pièce et sur l'urgence. Si les gouvernements successifs ont reconnu et financé un regroupement en défense collective des droits, tel que la COPHAN, ce n'est certainement pas pour acheter son silence, mais sans aucun doute pour permettre au gouvernement de définir avec les personnes handicapées une vision concertée du développement et assurer ainsi la durabilité des solutions mises en oeuvre. 

Paul Lupien
Président du conseil d'administration

SOURCE COPHAN



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