Le Lézard
Sujets : Sécurité publique, MAT

Prévention des violences à caractère sexuel dans le cadre des activités politiques : Catherine Fournier dépose un projet de loi


QUÉBEC, le 22 oct. 2020 /CNW Telbec/ - Dans la foulée de l'affaire Boisclair en juin dernier, lors de laquelle elle avait exprimé publiquement son malaise en ce qui a trait à « la culture du silence » entourant les violences à caractère sexuel dans le milieu politique, la députée de Marie-Victorin, Catherine Fournier, a déposé le projet de loi 693 aujourd'hui à l'Assemblée nationale, la Loi modifiant la Loi électorale afin de prévenir et de combattre les violences à caractère sexuel dans le cadre des activités politiques.

« Après avoir légiféré en 2017 pour prévenir les violences à caractère sexuel dans les cégeps et les universités grâce au projet de loi mené de front par Hélène David, trois ans plus tard, ce serait la moindre des choses que le milieu politique montre l'exemple. Mettez-vous dans la peau d'une militante d'un parti X qui serait victime ou témoin d'une inconduite sexuelle de la part d'un autre militant, d'un employé ou d'un élu, pour un instant. Elle n'osera sans doute jamais exposer la situation publiquement - ou de dénoncer à la police, le cas échéant -, de crainte de nuire à son parti, pour lequel elle investit coeur, temps et énergie. Lorsqu'une personne est éclaboussée, c'est toute l'organisation qui en subit les conséquences. De même, elle ne voudra sans doute pas non plus se confier à quelqu'un en position d'autorité au sein du parti, par crainte de représailles et de conséquences sur son parcours, surtout si la militante caresse des ambitions d'avancement. On ne se le cachera pas : le milieu politique en est un de grande promiscuité, avec d'importantes relations de pouvoir. De telles situations ne sont donc pas exceptionnelles. Elles sont arrivées et arriveront malheureusement sans aucun doute encore », a exposé Catherine Fournier.

« J'en suis arrivée à la conclusion qu'il faut un répondant neutre, auquel toutes et tous les militants de partis politiques, de même que les employés politiques non-couverts par la politique de l'Assemblée nationale, pourront recourir. Ce que je voulais arriver à faire en entamant cette réflexion à la fin du printemps dernier, c'est d'arriver à libérer la parole des victimes ou témoins de violences à caractère sexuel dans le cadre d'activités politiques, à leur offrir une voie pour effectuer une plainte ou un signalement à l'interne, sans devoir passer par leur formation politique, qui est, par nature, à la fois juge et partie dans les affaires de violences à caractère sexuel. Je suis donc très fière d'avoir pu déposer ce projet de loi aujourd'hui », a poursuivi Mme Fournier.

« Après une autre vague de dénonciations d'agressions et d'inconduites sexuelles cet été, ce serait un beau geste de voir la CAQ appeler ce projet de loi pour étude et un bon signal à envoyer. J'en appelle au leader parlementaire du gouvernement, Simon Jolin-Barrette », a conclu la députée de Marie-Victorin.

SOURCE Bureau de la députée de Marie-Victorin - Catherine Fournier



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