Mule recherchée par la GRC
MILTON, ON, le 14 oct. 2020 /CNW/ - Des membres du Groupe de la criminalité financière de la région du grand Toronto (RGT) de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), Détachement de Toronto - Ouest, ont porté des accusations contre une autre personne ayant servi de mule en lien avec différentes arnaques téléphoniques transnationales, notamment l'escroquerie téléphonique liée à l'Agence du revenu du Canada (ARC), ainsi que les arnaques liées aux enquêteurs bancaires et au soutien technique.
En octobre 2018, le Groupe de la criminalité financière de la région du grand Toronto de la GRC a lancé une enquête appelée projet OCTAVIA. L'objectif était de lutter contre l'arnaque fiscale téléphonique liée à l'ARC et d'autres arnaques reliées entre elles grâce à la sensibilisation du public, au démantèlement d'activités frauduleuses et à l'application de la loi. Ces fraudeurs par téléphone, qui exercent leurs activités à partir de l'Inde, prennent pour cible la population canadienne depuis 2014. Malgré quelques descentes de police dans certains centres d'appels illégaux en Inde, ces escrocs continuent de faire des victimes au Canada. L'organisation criminelle derrière ces escroqueries recrute un certain nombre de personnes qui agiront comme « mules ». Celles-ci reçoivent l'argent soutiré aux victimes, avant de contribuer au recyclage des produits de ces escroqueries. Dans bon nombre de ces incidents, ces personnes qui se trouvent au Canada en vertu de visas d'étudiants ont été recrutées avant leur arrivée au pays, ou dans le cadre de leur séjour, afin de mener à bien ces activités frauduleuses.
Entre 2014 et 2020, l'escroquerie liée à l'ARC à elle seule a entraîné des pertes totales cumulatives déclarées de plus de 18 millions de dollars pour les victimes. Si l'on tient compte des arnaques liées aux enquêteurs bancaires et au soutien technique, le total des pertes déclarées par les victimes dépasse les 35 millions de dollars. Au cours de cette enquête, les enquêteurs de la GRC ont découvert l'existence de « mules » et de « gestionnaires de mules » exerçant leurs activités au Canada. Ces personnes contribuent à blanchir les produits de ces importants cybercrimes financiers.
Naman Grover (22 ans), de Mississauga, en Ontario, fait face aux chefs d'accusation suivants :
- Fraude de plus de 5 000 $ en violation du Code criminel;
- Possession de produits de la criminalité en violation du Code criminel;
- Recyclage de produits de la criminalité en violation du Code criminel.
M. Grover fait l'objet d'un mandat d'arrestation pancanadien, car certains renseignements laissent croire qu'il pourrait avoir quitté le Canada dernièrement. L'enquête dans le cadre du projet OCTAVIA se poursuit. D'autres arrestations et accusations sont prévues.
« La GRC poursuit sa collaboration avec ses nombreux partenaires dans le but de démanteler ces groupes criminels. Les mules sont des éléments essentiels de ces arnaques complexes, car elles facilitent l'acheminement des fonds dérobés aux victimes vers les membres de l'organisation criminelle, a déclaré l'inspecteur Jim Ogden, officier responsable du Groupe de la criminalité financière de la région du grand Toronto, Détachement de Toronto - Ouest, à Milton, en Ontario. Les arrestations et les accusations envoient un message clair et important : les personnes qui agissent comme mules seront arrêtées et feront l'objet d'accusations et de poursuites au criminel. La participation aux activités illégales de ces groupes criminels pourrait avoir d'autres conséquences graves, notamment la révocation du visa d'étudiant. »
Si quelqu'un vous demande des renseignements personnels ou bancaires par téléphone, raccrochez et signalez l'activité au Centre antifraude du Canada. Si l'appelant vous menace ou menace votre famille, raccrochez et communiquez avec votre service de police local. Si vous recevez un courriel ou un message texte comportant des demandes de versement d'impôts douteuses et vous exhortant à cliquer sur un lien pour soumettre des renseignements, ne répondez pas et signalez l'incident au Centre antifraude du Canada par l'intermédiaire de son site Web à l'adresse www.antifraudcentre.ca, ou par téléphone au 1 888 495-8501.
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SOURCE Gendarmerie royale du Canada
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