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Depuis la Conférence internationale de l'Alzheimer's Association : la vaccination contre la grippe et la pneumonie est associée à une réduction du risque de développer la maladie d'Alzheimer


CHICAGO, 27 juillet 2020 /PRNewswire/ -- La vaccination contre la grippe (influenza) et la pneumonie est associée à une réduction du risque de développer la maladie d'Alzheimer, d'après de nouvelles recherches dévoilées à l'occasion de le Conférence internationale de l'Alzheimer's Association® (AAIC®) 2020.

Trois études de recherche présentées à l'occasion de l'AAIC 2020 indiquent que :

« Dans le contexte de la pandémie de COVID-19, les vaccins s'inscrivent au coeur des discussions de santé publique. Il est important d'explorer leurs bénéfices non seulement dans le cadre de la protection contre les infections virales ou bactériennes, mais également de l'amélioration des résultats de santé à long terme », a déclaré Maria C. Carrillo, Ph.D., directrice scientifique de l'Alzheimer's Association.

« Cela pourrait s'avérer aussi simple que de prendre soin de sa santé de cette manière ? en se faisant vacciner ? et en prenant soin de soi d'autres manières, et cela s'additionne pour réduire le risque de survenance de la maladie d'Alzheimer et d'autres troubles de démence », a déclaré Carrillo. « Ces recherches, bien que précoces, nécessitent des études supplémentaires dans le cadre d'essais cliniques vastes et diversifiés, afin de savoir si les vaccinations en tant que stratégie de santé publique réduisent notre risque de développer une démence en vieillissant. »

Le vaccin contre la grippe saisonnière est susceptible de réduire l'incidence de la maladie d'Alzheimer
Bien que des recherches précédentes aient indiqué que les vaccins étaient susceptibles d'offrir un facteur protecteur contre le déclin cognitif, aucune étude globale de grande envergure focalisée spécifiquement sur le vaccin contre l'influenza (grippe) et le risque de maladie d'Alzheimer n'a été réalisée. Pour combler cette lacune, Albert Amran, étudiant en médecine à l'École de médecine McGovern du Centre de sciences médicales de l'Université du Texas à Houston, et son équipe ont examiné un large ensemble de données issus de dossiers médicaux américains (n=9,066).

Amran et son équipe ont découvert que le fait de bénéficier d'une vaccination contre la grippe était associé à une prévalence inférieure de la maladie d'Alzheimer (rapport de cotes 0,83, p<0,0001), et que parmi les patients vaccinés ayant reçu le vaccin contre la grippe plus fréquemment, la prévalence de la maladie d'Alzheimer était encore une faible (rapport de cotes 0,87, p=0,0342). Par conséquent, les individus qui avaient systématiquement fait leur vaccin antigrippal annuel présentaient un risque inférieur de développer la maladie d'Alzheimer. Ceci s'est traduit par une réduction de près de 6 % du risque de développer la maladie Alzheimer chez les patients âgés de 75 à 84 ans pendant 16 ans.

Les chercheurs ont découvert que l'association protectrice entre le vaccin contre la grippe et le risque de la maladie d'Alzheimer était la plus forte chez ceux ayant reçu leur premier vaccin plus jeune ? par exemple, les individus ayant reçu leur premier vaccin antigrippal documenté à l'âge de 60 ans ont davantage bénéficié de cette association protectrice que ceux ayant reçu leur premier vaccin antigrippal à l'âge de 70 ans.

« Notre étude indique que l'utilisation régulière d'une intervention très accessible et relativement peu coûteuse ? le vaccin antigrippal ? est susceptible de réduire significativement le risque de maladie d'Alzheimer », a déclaré Amran. « Un plus grand nombre de recherches sont nécessaires pour explorer le mécanisme biologique relatif à cet effet ? pourquoi et comment cela fonctionne dans l'organisme ? ce qui constitue un aspect important à l'heure où nous explorons des thérapies préventives efficaces contre la maladie d'Alzheimer. »

Le vaccin contre la pneumonie pourrait réduire le risque de maladie d'Alzheimer à un âge plus tardif
Le reciblage des vaccins existants peut constituer une approche prometteuse dans le cadre de la prévention de la maladie d'Alzheimer. Svetlana Ukraintseva, Ph.D., professeur de recherche associée à l'Unité de recherche sur le vieillissement biodémographique (BARU) de l'Institut de recherche en sciences sociales de l'Université Duke, et son équipe, ont examiné l'association entre la vaccination antipneumococcique, avec et sans vaccin antigrippal, et le risque de maladie d'Alzheimer parmi les 5 146 participants âgés de plus de 65 ans de l'Étude sur la santé cardiovasculaire. L'équipe a également pris en considération un facteur de risque génétique connu concernant la maladie d'Alzheimer, à savoir l'allèle rs2075650 G dans le gène TOMM40.

Les chercheurs ont découvert que la vaccination antipneumococcique entre 65 et 75 ans réduisait de 25 à 30 % le risque de développer une maladie d'Alzheimer, après ajustement en fonction du sexe, de l'origine ethnique, de la cohorte de naissance, de l'éducation, de la consommation de tabac et du nombre d'allèles G. La réduction du risque de maladie d'Alzheimer la plus importante (jusqu'à 40 %) a été observée chez les personnes vaccinées contre la pneumonie, qui n'étaient pas porteuses du gène à risque. Le nombre total de vaccination contre la pneumonie et la grippe entre 65 et 75 ans a également été associé à un risque inférieur de développer la maladie d'Alzheimer ; néanmoins, l'effet n'a pas été manifeste chez les personnes vaccinées uniquement contre la grippe.

« La vaccination contre la pneumonie avant l'âge de 75 ans pourrait réduire le risque de développer la maladie d'Alzheimer à un âge plus tardif, en fonction du génotype individuel », a déclaré Ukraintseva. « Ces données suggèrent que le vaccin antipneumococcique pourrait constituer un candidat prometteur dans le cadre de la prévention personnalisée de la maladie d'Alzheimer, particulièrement chez les personnes non porteuses de certains gènes à risque. »

L'infection augmente significativement la mortalité chez les personnes souffrant de troubles de démence
Les individus atteints de troubles de démence souffrent généralement d'autres troubles de santé, parmi lesquels des infections virales, bactériennes ou autres. En matière de recherche, on observe une tendance croissante consistant à déterminer si les infections s'aggravent, sont davantage potentiellement mortelles ou contribuent potentiellement à engendrer des troubles de démence.

Janet Janbek, Ph.D., étudiante au Centre de recherche danois sur les troubles de démence du Rigshospitalet et à l'Université de Copenhague au Danemark, et son équipe, ont utilisé les données de registres nationaux de santé pour examiner la mortalité chez les résidents danois de plus de 65 ans (n=1 496 436), qui se sont rendus à l'hôpital pour une infection. Ils ont découvert que les personnes souffrant de troubles de démence et s'étant présentées pour une infection enregistraient un taux de mortalité 6,5 fois supérieur à celui des personnes n'entrant dans aucune des deux catégories. Les participants à l'étude présentant uniquement des troubles de démence ou uniquement des contacts infectieux enregistraient un taux de mortalité trois fois supérieur. Le taux de mortalité le plus élevé a été constaté dans les 30 premiers jours suivant la visite à l'hôpital.

Les chercheurs ont également découvert que pour les personnes souffrant de troubles de démence, les taux de mortalité demeuraient élevés pendant une durée de 10 ans à compter de la visite initiale à l'hôpital pour infection, et que les taux de mortalité attribuables à toutes les infections (y compris les infections majeures, telles que la septicémie, et les otites mineures) étaient supérieurs par rapport aux personnes ne présentant pas de troubles de démence ou ne s'étant pas rendues à l'hôpital pour une infection.

« Notre étude souligne la nécessité de continuer d'analyser ces relations, afin de déterminer pourquoi les infections sont liées à une mortalité plus élevée chez les personnes souffrant de troubles de démence, notamment lorsque des facteurs de risque et des mécanismes biologiques entrent en jeu. Ceci contribuera à améliorer notre compréhension du rôle des infections dans le cadre des troubles de démence », a déclaré Janbek.

« Notre étude suggère que le système des soins de santé ? ainsi que les proches de personnes souffrant de troubles de démence ? devraient être davantage sensibilisés autour des personnes souffrant de troubles de démence qui contractent des infections, afin qu'elles puissent bénéficier des soins médicaux dont elles ont besoin. Les personnes souffrant de troubles de démence nécessitent un traitement plus spécialisé, même lorsque leurs visites à l'hôpital ne sont pas directement liées à leur trouble de démence, mais à ce qui pourrait s'apparenter à une infection sans rapport », a ajouté Janbek.

À propos de la Conférence internationale de l'Alzheimer's Association (AAIC)
La Conférence internationale de l'Alzheimer's Association (AAIC) est le plus grand rassemblement mondial de chercheurs issus de toute la planète, axé sur la maladie d'Alzheimer et autres troubles de démence. Dans le cadre du programme de recherche de l'Alzheimer's Association, l'AAIC fait office de catalyseur permettant de générer de nouvelles connaissances sur la démence, ainsi que de favoriser une communauté collégiale de recherche indispensable.

À propos de l'Alzheimer's Association
L'Alzheimer's Association est une organisation bénévole de santé mondiale dans le domaine des soins, du soutien et de la recherche autour de la maladie d'Alzheimer. Notre mission consiste à ouvrir la voie afin de mettre un terme à la maladie d'Alzheimer ainsi qu'à d'autres troubles de démence ? en accélérant la recherche mondiale, en encourageant la réduction des risques et la détection précoce, ainsi qu'en maximisant des soins et un soutien de qualité. Rendez-vous sur alz.org ou composez le 800.272.3900.

Albert Amran, et al. La vaccination antigrippale est associée à une réduction de l'incidence de la maladie d'Alzheimer (Donateur(s) : Instituts nationaux de santé des États-Unis, Christopher Sarofim Family Professorship, le CPRIT RR180012, prix UT Stars)

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