Le Lézard
Sujet : Divers

Réponse de l'ACV concernant les «?Stratégies pour un Québec sans tabac?»


MONTRÉAL, 02 juin 2020 (GLOBE NEWSWIRE) -- Le vendredi 29 mai 2020, le gouvernement du Québec a publié son dernier document de politique sur le tabac intitulé «?Stratégies pour un Québec sans tabac?». Bien que l'Association canadienne du vapotage (ACV) soit globalement en accord avec les lignes directrices décrites dans le document, nous sommes également considérablement choqués par l'absence totale de stratégie de réduction des méfaits dans l'ensemble du document, une absence que nous trouvons inexcusable dans un document sur les politiques de santé publique en 2020.

La réduction des méfaits

Les approches de réduction des méfaits font partie intégrante des politiques de santé publique et sont largement acceptées. Il est troublant que l'omission par le gouvernement du Québec de réduire les méfaits dans sa politique sur le tabac puisse être idéologique plutôt que scientifique, et son absence flagrante est au détriment de la santé publique.

Le gouvernement déclare à juste titre dans son document qu'aucun dispositif de vapotage n'a jusqu'à présent été officiellement reconnu par Santé Canada comme un outil de sevrage tabagique. Pourtant, cette déclaration est également trompeuse, car le but principal du vapotage n'est pas l'arrêt du tabac, mais plutôt la réduction des méfaits liés au tabac. Santé Canada reconnaît le potentiel de réduction des méfaits que représente le passage du tabac au vapotage. En effet, le consensus scientifique concernant la réduction du risque qu'apporte le vapotage par rapport à l'usage du tabac est clair, et les fumeurs québécois ont un droit constitutionnel qui leur permet de s'attendre à recevoir des informations précises provenant de leurs autorités de santé publique.

Une étude américaine1 publiée en 2017 a révélé que si tous les fumeurs du pays remplaçaient leurs cigarettes par un dispositif de vapotage, entre 1,6 et 6,6 millions de décès liés au tabac seraient évités sur une période de 10 ans dans ce pays. L'impact bénéfique d'une approche de réduction des méfaits dans la politique antitabac ne peut être surestimé, et il pourrait se traduire par des dizaines, voire des centaines de milliers de décès évités sur une période de temps semblable au Québec.

La cessation tabagique n'est pas synonyme d'arrêt de la nicotine

Nous craignons que le gouvernement du Québec ne confonde l'arrêt du tabac et l'arrêt de la nicotine. Cette confusion peut être due à la classification de la province du vapotage comme un «?produit du tabac?», bien que les produits de vapotage ne contiennent pas de tabac réel. Ils contiennent cependant de la nicotine, un stimulant addictif, mais relativement bénin pour les adultes.

L'arrêt du tabac est communément compris par les chercheurs et le public comme l'abstinence réussie de la consommation de produits du tabac comme les cigarettes et les cigares. Défini comme tel, le vapotage est en effet un puissant outil de sevrage tabagique. Dans une étude menée auprès de 900 fumeurs publiée dans le New England Journal of Medicine l'année dernière2, le taux d'abstinence après 1 an pour les utilisateurs de cigarettes électroniques était presque le double (18 %) de celui du groupe utilisant des outils de thérapie de remplacement de la nicotine (9,9 %). De nombreuses autres études crédibles ont rapporté des résultats similaires.

La même étude a également indiqué que «?le taux d'utilisation continue de la cigarette électronique était assez élevé?», un résultat auquel on peut s'attendre si le vapotage est considéré comme un remplacement à risque réduit du tabac. En effet, les auteurs notent que «?pour les gros fumeurs à haut risque de rechute, l'utilisation à long terme de la cigarette électronique peut également aider à prévenir la rechute?». Cependant, lorsque l'abstinence face à la nicotine est définie comme la seule mesure du succès, nous condamnons un nombre énorme de fumeurs à leur usage du tabac, avec le bilan de santé désastreux qui en découle.

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1 Potential deaths averted in USA by replacing cigarettes with e-cigarettes

Les fumeurs québécois méritent mieux

L'ACV demande au gouvernement du Québec et aux autorités de santé publique :

  1. De reconnaître le rôle indispensable de la réduction des méfaits dans la politique antitabac de la province?;
  2. De mettre à jour leur dernière politique sur le tabac afin d'inclure des approches concrètes de réduction des méfaits dont le vapotage doit faire partie?;
  3. De fournir aux fumeurs québécois des énoncés de risque relatifs clairs et factuels sur le vapotage par rapport au tabac.

À propos de la CVA

L'Association canadienne du vapotage (CVA) est un organisme national sans but lucratif qui représente les intérêts de l'industrie canadien du vapotage. Fondée en 2014, CVA représente plus de 300 manufacturiers, détaillants, et commerces en ligne. Les compagnies du tabac et leurs filiales ne figurent pas parmi nos membres. Nous somme le principal organe de liaison avec tous les paliers gouvernementaux du pays sur toutes questions législatives et réglementaires liées à l'industrie. Notre mission est d'assurer une réglementation raisonnable et pratique par le biais de communications continues et l'éducation des agents de la santé, les médias, et les élu(e)s.

Pour de plus amples renseignements, contactez:

John Xydous
Directeur régional de l'Association canadienne du vapotage
Propriétaire de la Vapote inc.
+1 (514) 212-7127
[email protected]

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2 A Randomized Trial of E-Cigarettes versus Nicotine-Replacement Therapy



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