Le Syndicat des Métallos avertit le gouvernement fédéral que son nouveau programme de subvention salariale d'urgence est susceptible d'être détourné et abusé s'il n'est pas correctement conçu pour accorder la priorité aux revenus des travailleurs plutôt qu'aux profits des entreprises.
Cette crise de santé publique a créé une véritable crise économique pour les travailleurs et les familles dans tout le pays. Du fait de la perte de centaines de milliers d'emplois à la suite des mesures imposées par le gouvernement pour combattre cette pandémie, des millions de Canadiennes et de Canadiens se tournent vers le gouvernement pour les aider à payer leurs factures courantes et leur hébergement. Ils n'ont personne d'autre vers qui se tourner et la population canadienne s'attend à ce que le gouvernement fournisse ce soutien extraordinaire. Les Canadiennes et les Canadiens croient que c'est une responsabilité fondamentale de leurs gouvernements.
« La décision révisée de fournir aux travailleurs dans l'ensemble de l'économie une subvention salariale de 75 % était la bonne décision. S'il est conçu correctement en pensant aux revenus des travailleurs plutôt que de favoriser les profits des entreprises, ce programme pourrait être extrêmement utile pour les travailleurs et les familles dans tout le pays », a déclaré Ken Neumann, directeur national du Syndicat des Métallos.
« Cependant, pour s'assurer que cette aide va aux travailleurs et n'est pas consommée par des employeurs cherchant à en profiter, le programme doit par principe accorder la priorité aux travailleurs. Des mesures de protection doivent être mises en place pour s'assurer que les revenus des travailleurs, et non pas les profits, soient les bénéficiaires », a souligné M. Neumann.
Le gouvernement doit rendre obligatoires les règles suivantes dans le cadre du programme de subvention salariale :
« Sans ces réglementations strictes, ce programme très positif finira par trahir les objectifs qu'attendent les Canadiennes et les Canadiens de leur gouvernement pendant cette crise et cette période de besoin pour eux », a précisé M. Neumann.