Le Lézard
Sujets : Animaux et animaux de compagnie, Plaidoyer (politique)

Déclaration de Daniel Gagnon, envoi de mises en demeure et poursuites envisagées dans le dossier du Zoo de Falardeau


SAINT-DAVID-DE-FALARDEAU, QC, le 27 févr. 2020 /CNW Telbec/ - Me Dominic Bouchard, avocat du Zoo de Falardeau, avait convoqué les médias régionaux du Saguenay--Lac-Saint-Jean, ce matin, afin de leur présenter les recours juridiques retenus par son client afin de se défendre contre la diffamation dont il a été victime la semaine dernière.

Logo : Zoo de Falardeau (Groupe CNW/Zoo de Falardeau)

D'entrée de jeu, Daniel Gagnon, fondateur du refuge et du zoo, a tenu à lire une déclaration, qui suit le présent communiqué (voir ci-bas).

Ensuite, Me Bouchard a circulé et expliqué aux médias présents le volumineux mémoire juridique documentant le dossier et qui servira à défendre son client en se basant sur des faits.

Puis, Me Bouchard a informé les médias que des mises en demeure ont été envoyées cette semaine, par huissiers, à certaines des ex-employées qui ont fait circuler ce qui nous apparait comme des mensonges à propos du Zoo. D'autres mises en demeure de même que des poursuites pourraient suivre.

Finalement, Me Bouchard a indiqué que son client et lui se réservaient encore toutes les options juridiques face au journal Le Quotidien, qui a publié les allégations véhiculées en collusion par les ex-employées. Si le dépôt d'une poursuite envers le journal n'est pas exclue, l'avocat et son client évaluent également d'autres options qui permettraient, un tant soit peu, de rétablir la réputation du Zoo et de réparer les dommages causés par la couverture faite par Le Quotidien.

Voici la déclaration intégrale de Monsieur Gagnon :

« Bonjour à toutes et à tous.

La présente déclaration, que je vais me contenter de lire pour assurer que mes propos ne soient pas dénaturés, contient mes seuls commentaires à ce point-ci.

Soyez assurés que j'en ai gros sur le coeur et que j'aurais beaucoup à dire, mais je m'en tiendrai à la présente, avec en tête le bien-être de notre organisation, mais surtout des animaux qui en bénéficient et qui sont aujourd'hui à risque suite aux attaques dont nous sommes la cible.

Pour celles et ceux qui ne me connaissent pas, je me nomme Daniel Gagnon. Je suis ingénieur de formation et agriculteur. J'ai été enseignant en biologie et en écologie. Je suis aujourd'hui retraité.

J'ai fondé, en 2002, le refuge pour animaux qui est désormais connu comme le Zoo de Falardeau. Le zoo en tant que tel, comme plateforme permettant aux humains et aux animaux d'interagir en plus d'autofinancer les soins aux animaux, a quant à lui été fondé en 2009.

Depuis toutes ces années, ma femme et moi ne nous sommes jamais versés de salaire et nous avons systématiquement réinvesti les revenus du zoo dans les installations pour les animaux.

La mission de notre organisation est simple : c'est de prendre soins des animaux, et même souvent de carrément les sauver.

Nous le faisons de diverses manières et je ne veux pas entrer dans trop de détails techniques aujourd'hui, mais ça va de la récupération de bébés en danger, à la protection d'animaux en voie d'extinction, en passant par l'accompagnement des animaux afin qu'ils s'adaptent aux humains qu'ils côtoieront toute leur vie, l'achat d'animaux délaissés, etc.

Nous nous efforçons d'améliorer constamment nos installations à mesure de l'évolution des besoins des animaux et des normes. C'est pour cette raison que nous travaillons en étroite collaboration avec les autorités et que nous dévouons temps, argent et passion au bien-être des animaux, dont la sécurité et le confort sont notre priorité en tout temps.

Vous savez, ça prend des convictions, de la persévérance et de la résilience pour bâtir et faire fonctionner une organisation comme le Zoo de Falardeau.

D'abord ce n'est pas facile pour nous personnellement parce que nous sommes des amoureux des animaux et qu'avoir un refuge signifie de parfois en voir mourir. Nous avons décidé de faire de notre mieux pour les aider, mais vu que les animaux que nous recueillons sont à risque, il arrive que nous en perdions. Nous en sommes tristes chaque fois que ça arrive, même si le bilan des animaux sauvés est beaucoup plus important que les décès.

Ça prend des convictions, de la persévérance et de la résilience aussi pour développer une institution dans un coin comme chez nous à Saint-David-de-Falardeau au Saguenay--Lac-Saint-Jean, où 100 000 de nos consoeurs et confrères amoureux des animaux nous visitent désormais chaque année, en famille et entre amis, encourageant du même coup notre mission.

Eh bien je dois vous avouer que cette conviction, cette persévérance et cette résilience ont pris tout un coup la semaine passée.

Le nom du Zoo de Falardeau a été sali.

Mon nom a été sali.

Notre équipe a été injustement accusée et grandement affectée.

Notre organisation a perdu beaucoup de visites et de revenus. Nous sommes encore à faire le bilan pour mesurer l'impact, mais croyez-moi, c'est majeur.

Et, le pire de tout, la confiance du public envers notre refuge a été ébranlée et certains doutent aujourd'hui du fait que les animaux dont nous avons la garde sont en sécurité avec nous.

C'est pour toutes ces raisons que j'ai réagi de manière défaitiste lorsque la journaliste m'a joint, alors que son texte semblait être déjà tout écrit, en fin de journée la veille de la publication de l'article du Quotidien rempli d'attaques malveillantes, qui est paru à 4h du matin le lendemain.

J'ai dit que ça venait de sonner la fermeture du zoo. Et pour être honnête avec vous, je l'ai vraiment pensé à ce moment-là, tellement j'ai été sonné par le tissu de mensonges qu'elle me présentait.

Je vais même aller plus loin. S'il n'en tenait qu'à moi, peut-être que je serais encore abattu aujourd'hui, une semaine après, parce que c'est tout un coup qu'on nous a fait là.

Et parce que nous battre pour démentir les fake news et rétablir notre réputation sera probablement long et assurément cher, ce qui risque d'affecter notre capacité à nous consacrer à notre zoo.

Mais après avoir reçu tous les encouragements et les témoignages de respect et d'affection que nous avons reçu ces derniers jours, on s'est rappelé pourquoi on fait ce qu'on fait.

Et on ne peut pas lâcher. Alors on va faire tout ce qu'on peut, avec les moyens qu'on a, pour continuer d'offrir nos installations aux animaux et d'être un rare lieu où humains et animaux interagissent. Dans le respect... ce qui ne semble pas toujours le cas des humains entre eux, comme je l'ai appris à la dure la semaine dernière.

Merci. »

Me Bouchard est disponible pour des entrevues et pour présenter et commenter le mémoire juridique qui a été bâti dans le dossier. Monsieur Gagnon ne donnera pas d'entrevues.

SOURCE Zoo de Falardeau



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